Le député européen EELV Yannick Jadot a demandé lundi à Emmanuel Macron et à l'Etat actionnaire d'apporter leur soutien à la directrice générale d'Engie Isabelle Kocher, qui fait l'objet de rumeurs de non-renouvellement de son mandat.
"Elle est menacée et je demande au gouvernement de soutenir Isabelle Kocher, je demande à Emmanuel Macron de la soutenir", a réclamé le chef de file d'EELV sur LCI.
"Je soutiens cette femme qui est en train de faire changer un grand groupe énergétique français vers ce que nous portons, la révolution climatique, la révolution énergétique, l'efficacité dans nos logements", a-t-il expliqué.
Il faut que l'État, "le premier actionnaire d'Engie" (avec 23,6% du capital, NDLR), s'engage, contre "la vieille garde industrielle de ce pays", à "soutenir cette transition énergétique et cette femme de courage", a-t-il insisté.
Isabelle Kocher, 53 ans, directrice générale d'Engie depuis mai 2016, date à laquelle elle a succédé à Gérard Mestrallet, a pendant son mandat lancé une vaste transformation du groupe.
Alors que son mandat arrive a échéance en mai 2020 et que le conseil d'administration doit décider en février de le renouveler ou non, son sort a fait l'objet de nombreuses spéculations dans la presse ces dernières semaines, certaines sources anonymes estimant qu'elle ne serait pas reconduite dans ses fonctions.
A été évoquée également la volonté du conseil d'administration de se séparer de ses activités gazières.
"Je suis très motivée pour poursuivre ma mission" et "je ne me place pas" dans la perspective d'un départ, a déclaré dans un entretien au Journal du dimanche la seule femme dirigeante d'un groupe du CAC 40 en dénonçant "une campagne négative (...) pour le moins surprenante" ces dernières semaines dans la presse.
Face aux rumeurs, le président d'Engie, Jean-Pierre Clamadieu, était sorti de son silence mi-décembre pour exclure tout scénario de démantèlement du groupe et calmer le jeu concernant un départ supposé de Mme Kocher, qui alimentait l'inquiétude des syndicats.