Enquête ouverte sur la main arrachée d’un manifestant « gilet jaune » à Paris
Le manifestant qui a eu une main arrachée samedi, lors de la 13e mobilisation des "gilets jaunes" à Paris, a été opéré et une...

Enquête ouverte sur la main arrachée d’un manifestant « gilet jaune » à Paris

Le manifestant qui a eu une main arrachée samedi, lors de la 13e mobilisation des "gilets jaunes" à Paris, a été opéré et une...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le manifestant qui a eu une main arrachée samedi, lors de la 13e mobilisation des "gilets jaunes" à Paris, a été opéré et une enquête judiciaire a été ouverte, a annoncé dimanche le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner

"L'opération a été longue ce matin, c'est un travail méticuleux, c'est une blessure grave que je regrette", a déclaré le ministre sur France Inter/Francetvinfo/Le Monde.

"On a déclenché immédiatement une enquête judiciaire pour comprendre ce qui s'est passé", a-t-il ajouté.

De son côté, le parquet de Paris a indiqué avoir ouvert samedi une enquête pour rechercher les causes des blessures graves. Les investigations sont confiées à l'Inspection générale de la Gendarmerie nationale (IGGN), a-t-il précisé dimanche.

Le manifestant présent dans le cortège parisien des "gilets jaunes" a eu une main arrachée samedi à la mi-journée à Paris, près de l'Assemblée nationale, où de vives tensions ont eu lieu.

Selon un témoin interrogé samedi par l'AFP, le manifestant "a reçu une grenade de désencerclement au niveau de son mollet, il a voulu mettre un coup de main dedans pour ne pas qu'elle explose vers sa jambe et elle a pété quand il l'a touchée".

M. Castaner a expliqué qu'"il y a eu une attaque contre le fronton de l'Assemblée nationale, des gens voulaient rentrer dans l'Assemblée nationale, les gendarmes se sont retrouvés encerclés face à une foule très hostile et ils ont voulu se désencercler". "Un manifestant (...) a voulu prendre dans la main cette grenade et elle a explosé", a-t-il ajouté.

Le ministre a par ailleurs souligné que 133 enquêtes judiciaires étaient actuellement menées par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), allant "de blessures graves (...) à l'insulte simple".

Il a aussi évoqué les violences qui ont émaillé l'acte 13 des "gilets jaunes" samedi à Paris, estimant que "depuis quelques années, l’ultra-violence rentre dans nos manifestations".

"La quasi-totalité des distributeurs de billets des banques du parcours de la manifestation d'hier ont été détruits, mais aussi du mobilier urbain et des voitures, souvent de luxe : c'est très classique de l'ultra-gauche", a-t-il dit.

Samedi, une Porsche a notamment été incendiée, ainsi qu'un véhicule de la mission Vigipirate à deux pas de la Tour Eiffel. "C'est la même personne" qui a incendié les deux véhicules, a affirmé le ministre : "Quelqu'un qui est bien identifié et vient de la mouvance anarcho-libertaire", et "il est actuellement en garde à vue".

Samedi, 45 personnes ont été interpellées à Paris en marge des manifestations des "gilets jaunes" et 42 ont été placées en garde à vue, selon les autorités.

Partager cet article

Dans la même thématique

Orleans: TARANIS 2025 transport aerien militaire de haute intensite
6min

Politique

« Accepter de perdre nos enfants » : « S’il faut employer de tels propos pour que chacun prenne conscience de la situation, le chef d’état-major a raison », selon Cédric Perrin

En appelant à « accepter de perdre nos enfants » en cas de guerre avec la Russie, le chef d’état-major des armées, Fabien Mandon, crée la polémique. Si ses propos sont « peut-être un peu maladroits », selon le président LR de la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat, Cédric Perrin, il les juge nécessaires face au « risque de confrontation majeure à l’est de l’Europe ».

Le

Enquête ouverte sur la main arrachée d’un manifestant « gilet jaune » à Paris
2min

Politique

« Accepter de perdre nos enfants » : « Nous devons écouter » le chef d’état-major des armées, soutient Gérard Larcher

Au congrès des maires de France, le président du Sénat, Gérard Larcher a apporté son soutien au général Fabien Mandon. Mercredi devant les élus, le chef d’état-major des Armées a suscité la polémique en considérant que la France allait devoir « accepter de perdre ses enfants » dans la perspective d’un conflit prochain avec la Russie.

Le