Enseignants : la hausse des salaires de 10 % sera « inconditionnelle », insiste Amélie de Montchalin

Enseignants : la hausse des salaires de 10 % sera « inconditionnelle », insiste Amélie de Montchalin

La ministre de la Transformation et de la Fonction publique a affirmé dans Audition publique que la promesse de revalorisation de 10 % des salaires des enseignants à compter de 2023 viendrait bien « en plus » des surplus de rémunération liés à certaines missions. Six milliards d’euros vont être affectés au programme pluriannuel d’augmentations.
Guillaume Jacquot

Par Public Sénat

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Quand Emmanuel Macron a présenté son projet présidentiel devant la presse le 17 mars, les enseignants ont compris que leurs salaires seraient revalorisés en contrepartie de « nouvelles missions ». Revirement ou tentative de clarification, une chose est sûre, le candidat a dû revenir sur le sujet au cours du débat d’entre-deux-tours, en promettant une revalorisation générale de 10 %, sans contrepartie d’efforts supplémentaires, et plus aucun salaire sous 2 000 euros net.

Invitée ce 25 avril 2022 d’Audition Publique (LCP-AN / Public Sénat / Le Figaro Live), Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, a confirmé qu’il s’agissait bien d’un geste « inconditionnel ». « C’est en plus, c’est bien ce qu’on doit aux enseignants », a-t-elle ajouté. Sur les 12 milliards d’euros supplémentaires pour l’Education, sur lesquels Emmanuel Macron s’est engagé, 6 seront fléchés vers la hausse des salaires. « C’est le projet pluriannuel qui a été présenté, qui a été initié pendant le quinquennat qui vient de se terminer et qui va donc se poursuivre […] C’est la suite du Grenelle de l’Education », a affirmé la ministre.

Ce mouvement de revalorisation pluriannuel, qui doit débuter dans la loi de finances pour 2023, sera par ailleurs accompagné de hausses distinctes, pour récompenser le temps de travail supplémentaire des enseignants. « Aujourd’hui quand vous faites les devoirs faits au collège, quand vous faites du soutien à des élèves défavorisés, ou qui ont des difficultés, quand vous passez du temps avec les parents, quand vous participez à un projet éducatif dans un territoire, on a une situation qui est assez étrange : il y a des endroits de France où vous gagnez plus sur votre feuille de paye à chaque mois et d’autres endroits où ce n’est pas le cas », s’est étonné la ministre. « L’immense majorité des enseignants font déjà tout ça, sauf que ça ne se voit pas sur la feuille de paie. »

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