Les questions auront porté en grande majorité sur le garde des Sceaux, qui depuis des jours, vit une séquence difficile. Depuis l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet de Paris sur la légalité de certains contrats d’assistants parlementaires européens du Modem, François Bayrou a rompu une règle pourtant essentielle aux yeux d’Emmanuel Macron : la solidarité gouvernementale. Hier, le Premier ministre, Édouard Philippe est revenu sur le coup de téléphone que François Bayrou a passé au directeur de la cellule investigations de Radio France pour se plaindre des méthodes de ses journalistes. « Quand on est ministre on ne peut plus réagir comme quand on est un simple citoyen » » a jugé Édouard Philippe. « Chaque fois qu’il y aura quelque chose à dire, je le dirai », lui a répondu François Bayrou.
Ce mercredi, en conseil des ministres, tout a été fait pour gommer ce premier couac gouvernemental, en témoignent les images de cette sortie bien orchestrée
des deux hommes. Sourire, complicité affichée, et même claque dans le dos ont ponctué la séquence. (voir les images de Stéphane Hamalian)
François Bayrou et Edouard Philippe quittent ensemble le Conseil des ministres
« Aujourd'hui, la situation est à mon sens totalement pacifiée, il n'y a pas de tension particulière à l'heure qu'il est, il n'y a eu aucun échange particulier qui pourrait faire état d'une tension » a confirmé M.Castaner, lors de son point presse, avant d’ajouter : « Personne n'est lâché, à commencer par le garde des Sceaux mais aussi les autres personnalités qui sont au Conseil des ministres ». (voir la vidéo de tête)
Toutefois, et sans évoquer précisément le cas de François Bayrou, Christophe Castaner a rappelé que « toute tentative d'influence » de ministres auprès de médias était « nocive au fonctionnement démocratique ». (voir la vidéo)
Castaner:« toute tentative d'influence » de ministres auprès de médias était « nocive au fonctionnement démocratique »
Enfin, à quelques jours des élections législatives, le chef de l’État a tenu a rappelé que « le risque d'absolutisme n'est pas ce qui nous guette » a rapporté M. Castaner. « Ceux qui le portent, avec un petit air de procès, étaient ceux qui, il y a quelques mois nous expliquaient qu'Emmanuel Macron à l'Élysée était une chimère totalement impossible » a observé le porte-parole du gouvernement.