Eoliennes : pour Michaël Delafosse (PS), le droit de veto des maires, « c’est hors de question ! »

Eoliennes : pour Michaël Delafosse (PS), le droit de veto des maires, « c’est hors de question ! »

Michaël Delafosse, le maire de Montpellier, estime que la France doit accélérer sur le développement de ses énergies renouvelables. Invité de la matinale de Public Sénat jeudi 22 novembre, il a marqué son opposition au droit de veto des maires que les députés LR veulent réintroduire au projet de loi adopté par le Sénat.
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L’examen du projet de loi sur les énergies renouvelables démarre à l’Assemblée nationale le 5 décembre. Déjà adopté par le Sénat, ce texte vise à simplifier les procédures pour accélérer l’installation d’infrastructures de production d’énergie renouvelable dans les territoires. Mais la Chambre haute, sous l’impulsion de la droite, a tenu à mettre en place certains garde-fous, notamment pour préserver le champ d’action des maires. « On est ridicule : il a fallu 10 ans pour faire des éoliennes en mer. Dix ans ! Il ne faut pas que la France des procédures tue la France des projets ! Aujourd’hui, c’est un enjeu de souveraineté », a commenté dans la matinale de Public Sénat, ce jeudi, Michaël Delafosse, le maire socialiste de Montpellier.

La droite espère faire inscrire dans le texte un droit de veto pour les maires, afin qu’ils puissent retoquer certains projets, comme la construction d’éoliennes. Au Sénat, les débats ont abouti à la mise en place d’un dispositif intermédiaire, avec des zones d’implantation définies par les conseils municipaux. Mais les députés LR entendent durcir le dispositif. Le droit de veto, « ça, c’est hors de question ! », a vivement réagi Michaël Delafosse. « Je le dis très clairement : le nucléaire doit être soutenu […], mais il faut développer tambour battant le photovoltaïque, les chaufferies à bois, les éoliennes dans le respect des paysages. Moi, je défends l’éolien en mer à 10 km de notre littoral. Mais s’il y a un décalage entre la volonté et la réalité, nous serons en difficulté. Aujourd’hui, c’est pour cela que l’énergie est chère », explique-t-il.

« Regardez comment Monsieur Poutine nous met en difficulté. Nous savons que nous devons sortir du charbon, du pétrole, du gaz… L’Europe rouvre ses centrales à charbon, sur le plan climatique, c’est dramatique », déplore l’édile. « De ce point de vue-là, la COP27 est un échec, on aurait dû avoir un traité qui dit que dans 20, 15 ou 10 ans, plus de charbon. »

 

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