Politique
Une réunion des parlementaires soutiens du gouvernement est prévue avec Matignon mercredi 27 août prochain pour préparer l’examen du prochain budget. François Bayrou espère ensuite convaincre les députés socialistes de ne pas censurer.
Le
Par Alexandre Poussart et Cécile Sixou
Temps de lecture :
2 min
Publié le
Mis à jour le
« Quand on embauche 3 policiers, on supprime une voiture. », s’inquiète Philippe Dominati, sénateur (Les Républicains) de Paris. Rapporteur spécial du budget de la sécurité, il s’est vu remettre un rapport de la Cour des comptes sur l’équipement des forces de l’ordre.
Ce rapport montre que le renouvellement actuel du parc automobile ne permet pas d’éviter son vieillissement. Entre 2012 et 2016, l’âge moyen des véhicules légers est passé de 3,65 ans à 5,75 ans. « Un véhicule de la police berlinoise est changé tous les 4 ans. Le taux de renouvellement des véhicules de la police allemande est de 25% par an, il n’est que de 8% en France », explique Philippe Dominati.
La rapport de la Cour des Comptes pointe des problèmes d’entraînement au tir des forces de l’ordre. En 2017, la moitié des policiers n’ont pas effectué leurs trois séances de tirs réglementaires. Face à la menace terroriste, les forces de l’ordre ont été massivement réarmées mais il n’y a pas assez de stands de tirs adaptés à leurs nouvelles armes. Une formation insuffisante alors que les tirs de policiers ont augmenté de 50% en 2017.
Philippe Dominati s’appuie sur le rapport des Sages de la rue Cambon pour pointer le déséquilibre entre les dépenses de personnel et celles d’équipement des forces de l’ordre. Entre 2006 et 2017, les dépenses de personnel ont augmenté de 30% alors que les dépenses d’équipement ont baissé de 7%. « Ce déséquilibre va créer un risque de paupérisation de nos forces de l’ordre. Il y a des policiers et des gendarmes qui doivent acheter eux-mêmes leur matériel car la dotation n’est pas suffisante. » L’an prochain, 2500 postes seront créés dans la police et gendarmerie.
Antoine de Caunes