Eric Ciotti accuse Christian Estrosi de « grave trahison politique »

Eric Ciotti accuse Christian Estrosi de « grave trahison politique »

Le député LR des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, accuse son rival Christian Estrosi, maire de Nice, d'avoir commis "une grave...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le député LR des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, accuse son rival Christian Estrosi, maire de Nice, d'avoir commis "une grave trahison politique" en participant début août à une réunion à l'Élysée, dans un courrier que l'AFP s'est procuré jeudi.

M. Estrosi, qui a pris ses distances avec Les Républicains sans quitter formellement le parti, s'était rendu le 1er août à l'Élysée, à une réunion organisée selon lui par France urbaine, l'association des grandes villes de France.

Pour Éric Ciotti, qui ne cache plus ses ambitions pour reprendre à son rival la présidence départementale de la fédération LR voire, selon d'aucuns, la mairie de Nice, "(il s'agit) d'une grave trahison à l'égard de notre famille politique (...) puisqu'il ne s'agirait rien de moins que de la conduite d'une négociation secrète et parallèle, dans le dos de notre mouvement".

Dans cette lettre datée du 8 août, révélée par le quotidien L'Opinion et que l'AFP s'est procurée, M. Ciotti déplore que la réunion ait pu porter "sur une volonté de renforcement des métropoles au détriment des autres collectivités".

"Sur le fond, il s'agirait d'une remise en cause intolérable de l'équilibre des territoires et des collectivités qui les composent", déplore M. Ciotti, qui met en garde le maire de Nice et par ailleurs président de la métropole Nice-Côte d'Azur: "Si cette information s'avérait exacte, elle marquerait de votre part un pas supplémentaire en direction du pouvoir En Marche".

L'entourage de Christian Estrosi avait indiqué que "répondre à une telle invitation est normal, habituel et c'est un devoir républicain", dans un communiqué paru la semaine dernière.

"Il n'y a donc eu aucune réunion secrète et céder à la tentation complotiste en voulant créer de toutes pièces une polémique dit clairement la mesquinerie et le sectarisme de ceux qui s'y risquent", avait poursuivi le bras droit du maire de Nice, Pascal Condomitti, son directeur adjoint de cabinet.

Selon le Canard enchaîné, la réunion sur l'avenir des métropoles a notamment rassemblé les maires de Bordeaux (Alain Juppé), Toulouse (Jean-Luc Moudenc) et Nice (Christian Estrosi) début août à l'Élysée.

Le président de la République "a rencontré des dirigeants de plusieurs grandes métropoles, des élus de gauche comme de droite, ils ont échangé sur l'avenir et le développement des territoires, et il continuera à le faire", avait confirmé l'Élysée, sans plus de précisions.

Début juillet, Éric Ciotti a annoncé sa candidature à la présidence de la fédération LR du département, tombant ainsi le masque dans la rivalité qui l'oppose à son ancien mentor - dont il fut l'attaché parlementaire.

Lors d'un meeting devant ses fidèles, le député, réputé proche de Laurent Wauquiez, avait déjà dénoncé ceux qui, lors de la dernière élection présidentielle dans leur propre famille politique, "ont trahi pour des postes qu'ils n’ont pas eus", une attaque à peine voilée contre M. Estrosi.

Dans la même thématique

Eric Ciotti accuse Christian Estrosi de « grave trahison politique »
4min

Politique

Présidence LR : Bruno Retailleau rêve d’une « victoire qui sera le prélude à d’autres victoires »

Devant ses soutiens, le candidat à la présidence des LR a assuré que la droite a « vocation » à avoir son « étendard LR » pour la présidentielle de « 2027 ». « Nous serons une droite audacieuse, courageuse, victorieuse », a lancé le ministre de l’Intérieur, à quelques jours du vote des militants, qui doivent choisir entre lui et Laurent Wauquiez.

Le

Eric Ciotti accuse Christian Estrosi de « grave trahison politique »
3min

Politique

Référendum : « Qu’Emmanuel Macron ne pense pas se remettre au centre d’un jeu dont les Français l’ont écarté », affirme Boris Vallaud

Invité de la matinale de Public Sénat, le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale s’est exprimé sur les potentielles annonces du président de la République sur TF1, ce mardi 13 mai. Si le chef de l’Etat envisage de consulter les Français par référendum, Boris Vallaud craint une consultation qui pourrait « diviser les Français », sur l’immigration ou la réorganisation territoriale notamment.

Le