Éric Zemmour « dresse un constat que partagent beaucoup de Français », estime Éric Ciotti
Dans Audition publique, le député LR, candidat à l’investiture de son parti, a répété qu’il pourrait voter en faveur du polémiste si ce dernier était opposé à Emmanuel Macron au second tour.

Éric Zemmour « dresse un constat que partagent beaucoup de Français », estime Éric Ciotti

Dans Audition publique, le député LR, candidat à l’investiture de son parti, a répété qu’il pourrait voter en faveur du polémiste si ce dernier était opposé à Emmanuel Macron au second tour.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Il avait déjà indiqué, dans un exercice de politique-fiction début septembre sur RTL, qu’il voterait Éric Zemmour, si ce dernier était l’adversaire d’Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle en 2022. « Je ne sais pas s’il peut apporter quelque chose de bon, mais dans un choix face à Emmanuel Macron, qui, lui, a fait beaucoup de mal au pays, je n’hésite pas », a réitéré Éric Ciotti ce 27 septembre. Invité d’Audition publique (sur Public Sénat, LCP, en partenariat avec Le Figaro Live), le député LR des Alpes-Maritimes, l’un des cinq candidats qui rêvent de recueillir le soutien exclusif du parti pour 2022, fait toutefois une « distinction très forte entre Éric Zemmour et Marine Le Pen ». Celle-ci étant disqualifiée par les racines de sa formation politique antigaulliste, selon lui.

Le député note d’ailleurs que le polémiste constitue avant tout un « problème pour Marine Le Pen ». « Il déstabilise beaucoup le Rassemblement national, plus que les Républicains. » A l’instar du président des Républicains, Éric Ciotti ne pense pas que le journaliste médiatique puisse être qualifié de raciste. « Non pas du tout », assure-t-il, quand bien même Éric Zemmour a été condamné définitivement pour provocation à la haine raciale. Sur son discours, il reconnaît que l’essayiste « dresse un constat que partagent beaucoup de Français », sur l’immigration « trop massive » ou encore la « montée du communautarisme ».

« Je refuse l’ostracisme, la caricature »

« Je refuse l’ostracisme, la caricature. Elle a souvent l’effet inverse devant l’électorat », explique l’ancien président du département des Alpes-Maritimes. Avant de préciser qu’il « ne partage pas tout », et de donner en exemple les propos polémiques sur la place de la femme ou encore le choix des prénoms donnés aux enfants. Idem pour le maréchal Pétain qui aurait, affirme Éric Zemmour, « sauvé » des juifs français. « Il a des propos qui dérivent », concède Éric Ciotti.

Alors qu’une clause dans les nouveaux statuts prévoit un mécanisme qui pourrait empêcher le journaliste de se présenter au congrès de LR, Éric Ciotti a fait savoir qu’il ne craignait pas le scénario de sa participation à l’évènement. « Sur la forme et sur le fond, je n’y crois pas. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Éric Zemmour « dresse un constat que partagent beaucoup de Français », estime Éric Ciotti
4min

Politique

Armement : Kaja Kallas appelle la France à « augmenter les cadences de production »

C’est la voix de la diplomatie européenne. Au moment où le cessez le feu connait des ratés à Gaza, et où la guerre s’enlise en Ukraine, quelle place pour les Européens ? Comment peser sur les grands conflits en cours ? Guerre en Ukraine, cessez-le-feu à Gaza, ou encore traité de libre-échange avec les pays du Mercosur, la Haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité Kaja Kallas défend son action et répond sans détour aux questions de Caroline de Camaret et d’Armen Georgian dans Ici l’Europe.

Le

Éric Zemmour « dresse un constat que partagent beaucoup de Français », estime Éric Ciotti
5min

Politique

Sarkozy à la Santé : la visite de Darmanin « peut être interprétée comme une forme de pression » sur les magistrats, note François Molins

Un collectif d’avocats a déposé plainte contre Gérald Darmanin pour son soutien apporté à Nicolas Sarkozy incarcéré pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007. Interrogé sur ce point l’ancien procureur général près la Cour de cassation, François Molins considère, lui aussi, que le déplacement du garde des Sceaux à la prison de la Santé pour y rencontrer l’ancien chef d’Etat « peut être interprété comme une forme de pression » sur les magistrats.

Le