Prenant la parole un peu moins d’une heure après la réélection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République, ce dimanche 24 avril, le polémiste Éric Zemmour a appelé, une nouvelle fois, les différentes composantes de droite à s’unir en vue des législatives. « Bien que nous ayons été des millions à vouloir en finir avec le quinquennat d‘Emmanuel Macron, ce soir les amoureux de la France ont perdu et Emmanuel Macron a été réélu aisément », a déploré celui qui a fini à la quatrième place au premier tour de la présidentielle. « Hélas, hélas, hélas, c’est la huitième fois qu’une défaite frappe le nom de Le Pen », a relevé l’ancien journaliste, qui avait appelé ses militants à voter pour la députée du Pas-de-Calais.
Chantre d’un rassemblement des droites depuis de longues années, Éric Zemmour a renouvelé son vœu, mettant du même coup le cap sur les élections législatives des 12 et 19 juin prochains, souvent présentées comme le « troisième tour » de l’élection présidentielle. « Le bloc national doit s’unir et se rassembler », a-t-il martelé, espérant chasser la majorité macroniste installée au Palais Bourbon, alors que l’actuel locataire de l’Elysée devient le premier président de la Ve République réélu sans avoir connu de période de cohabitation, à la différence de François Mitterrand et Jacques Chirac.
Emmanuel Macron a récolté 58,8 % des voix selon notre sondage Ipsos-Sopra Steria, soit une baisse de plus de sept points par rapport à 2017 (66,10 %). Marine Le Pen, pour sa part, progresse de 6 points (41,2 %).
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Mettre en place un bloc des droites
« Il ne peut y avoir de victoire électorale sans alliance entre toutes les droites, entre les classes populaires et la bourgeoisie patriote, entre les grands-parents et leurs petits-enfants, entre la France périphérique et les habitants des métropoles qui veulent continuer de vivre dans une France française », estime le fondateur de Reconquête ! « La situation politique d’aujourd’hui nous impose d’agir », a martelé Éric Zemmour, appelant à opposer une troisième force au camp d’Emmanuel Macron et au rassemblement des gauches que défend depuis plusieurs jours Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France insoumise, et troisième homme de l’élection présidentielle.
« Nous devons oublier nos querelles et unir nos forces. C’est possible, c’est indispensable, c’est notre devoir », a poursuivi Éric Zemmour. « Bâtissons au plus vite la première coalition des droites et des patriotes pour que les élus de Reconquête !, du Rassemblement national, de Debout la France et de ceux des Républicains qui en veulent pas se rallier à Emmanuel Macron aient une chance de peser, voire de dominer dans la prochaine assemblée. » Un peu plus tôt dans la semaine, les principaux cadres de son parti, à savoir Marion Maréchal, la nièce de Marine Le Pen, l’ancien RN Nicolas Bay et l’ex-LR Guillaume Peltier, ont appelé dans une tribune à la mise en place d’une coalition des droites pour les législatives ; un appel qui n’a trouvé que peu d’échos jusqu’à présent.
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