Espagne: les enquêteurs cherchent à savoir pourquoi l’Audi des « terroristes » était en région parisienne
Les enquêteurs cherchent à savoir pourquoi la voiture utilisée par les auteurs de l'attaque de Cambrils (Espagne) se trouvait en...

Espagne: les enquêteurs cherchent à savoir pourquoi l’Audi des « terroristes » était en région parisienne

Les enquêteurs cherchent à savoir pourquoi la voiture utilisée par les auteurs de l'attaque de Cambrils (Espagne) se trouvait en...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Les enquêteurs cherchent à savoir pourquoi la voiture utilisée par les auteurs de l'attaque de Cambrils (Espagne) se trouvait en région parisienne les 11 et 12 août, moins d'une semaine avant les attentats en Catalogne, a indiqué mercredi le procureur de Paris François Molins.

"Les premières investigations ont permis de déterminer que le véhicule Audi A3 utilisé par les terroristes (...) se trouvait en France, notamment en région parisienne, les 11 et 12 août", a déclaré le procureur lors d'un point presse.

"Il faut s'attacher à déterminer les raisons de ce voyage: pourquoi ils étaient là, est-ce que c'était pour faire des repérages, est-ce que c'était pour récupérer des choses, est-ce que c'était pour rencontrer des gens?", a-t-il poursuivi.

Ils étaient "a priori deux ou trois personnes" à bord de l'Audi A3, ont séjourné dans un hôtel à Malakoff et "sont allés dans un certain nombre de lieux", a ajouté M. Molins, sans vouloir donner plus de détails.

Mais, a souligné le procureur, "personne ne peut penser à l'heure actuelle que ce voyage éclair était effectué pour acheter un appareil photo à la Fnac".

Le Parisien a révélé que l'Audi utilisée lors de l'attaque de Cambrils, qui avait fait un mort et six blessés, a été "flashée" en Essonne le 12 août, soit moins d'une semaine avant les attaques qui ont coûté la vie à 15 personnes à Barcelone et Cambrils.

"Nous essayons de savoir pourquoi les auteurs sont montés a Paris", a déclaré plus tôt mercredi le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb lors d'une conférence de presse à la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).

Il s'exprimait après la signature avec son homologue espagnol Juan Ignacio Zoido d'un protocole sur la mise en place d'une formation conjointe des gendarmes des deux pays.

"Nous savons qu'une des voitures utilisées est venue en région parisienne", a-t-il dit, sans plus de précisions.

Juan Ignacio Zoido a de son côté affirmé: "Toutes les informations (...) seront communiquées en détail par le juge, toute anticipation pourrait compromettre le cours de l'enquête".

Gérard Collomb a également déclaré que l'imam Abdelbaki Es Satty, soupçonné d'avoir radicalisé la douzaine de jeunes tenus pour les auteurs des attentats en Espagne, "s'est rendu en Belgique et voulait devenir imam dans une mosquée de Belgique".

"Aujourd'hui on voit que la coopération entre les différents pays européens est d'autant plus nécessaire que les auteurs d'attentats ne connaissent pas de frontières et que donc, si nous ne coordonnons pas nos forces, nous ne pourrons pas ni prévenir un certain nombre d'attentats, ni arrêter leurs auteurs lorsqu'ils ont été commis", a-t-il fait valoir.

"Les réseaux aujourd'hui circulent à travers l'Europe. Il est extrêmement important que nous puissions échanger nos renseignements de manière à déceler les signaux qui prouvent que ces individus sont prêts a passer a l'acte", a-t-il ajouté.

"La France et l'Espagne ont travaillé la main dans la main", a salué Juan Ignacio Zoido, remerciant "les services policiers français de toute la collaboration apportée aux services espagnols".

Partager cet article

Dans la même thématique

Buste de Marianne
2min

Politique

Sondage : 76% des Français s’intéressent aux prochaines municipales

Comme lors des précédentes élections municipales, le thème de la « sécurité et de la lutte contre la délinquance » se dégage largement comme prioritaire pour 50% des Français interrogés, en particulier chez les sympathisants de droite et d’extrême droite, dans un sondage Odoxa pour Public Sénat et la presse régionale. La santé et le niveau des impôts locaux suivent, avec 35% de citations chacun.

Le

107th anniversary of the 1918 Armistice
3min

Politique

Sondage : Sébastien Lecornu reste beaucoup moins impopulaire qu’Emmanuel Macron

L'impopularité du Premier ministre est bien moindre que celle du chef de l’Etat : Sébastien Lecornu bénéficie de 35% d’opinions favorables contre 21% pour Emmanuel Macron, selon le dernier baromètre Odoxa de décembre 2025. Cet écart s'est même creusé, puisque le locataire de Matignon a progressé de 5 points depuis octobre tandis que le président stagne.

Le

3min

Politique

Municipales : le front « anti-LFI » désormais plus fort que le front « anti-RN »

59% des Français sont disposés à se reporter sur un candidat qui ne bénéficie pas de leurs faveurs politiques afin d'empêcher LFI de l’emporter aux prochaines municipales. Ce chiffre dépasse de loin les 44% qui se disent prêts à faire de même contre le RN, selon un sondage Odoxa pour Public Sénat et la presse régionale. C’est au sein de la droite et du centre que le sentiment anti-LFI s’exprime avec le plus de force.

Le

Espagne: les enquêteurs cherchent à savoir pourquoi l’Audi des « terroristes » était en région parisienne
4min

Politique

Budget : « Nous avons tout à fait matière à trouver le compromis », estime la ministre de l’Action et des Comptes publics

Adopté sans surprise par les sénateurs, le projet de loi de finances éveille malgré tout des crispations au sein de la Chambre haute, le chiffre du déficit avoisinant désormais les 5,3% du PIB, loin de la volonté de la majorité sénatoriale de le contenir à 4,7%. La pression s’accroit et se déporte désormais sur la commission mixte paritaire qui se tiendra les 19 et 20 décembre.

Le