Lors des questions au gouvernement qui se sont déroulées mardi 7 mai au Sénat, pas moins de quatre étaient destinées ou concernaient Christophe Castaner et les évènements du 1er mai. Particulièrement fragilisé, le ministre de l’Intérieur est toujours soutenu par le Premier ministre Edouard Philippe.
Sur le plateau d’« On va plus loin », François Patriat, président du groupe LREM au Sénat, estime qu’il y a de « l’outrance ». Selon le sénateur de la Côte-d’Or, mieux vaudrait parler « des bonnes nouvelles économiques ». Et comme le Premier ministre, il affiche son soutien à Christophe Castaner : « Je n’ai jamais vu dans ma vie politique (…) un ministre de l’Intérieur à peine nommé, faire face à 25 journées de manifestation où la violence la plus extrême a été exercée. »
« Il y aurait pu y avoir des drames le 1er mai » poursuit-il. « Il n’y a pas eu de drame, il y a eu cette intrusion [à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière]. De là à demander la démission du ministre…c’est rituel. Je trouve cela un peu dérisoire. »
Laurence Rossignol, sénatrice (PS) de l’Oise, rejoint François Patriat sur « l’outrance » de la situation. Mais seulement jusqu’à un certain point : « Dans cette affaire, ce qui est assez compliqué (…) c’est qu’il y a de l’outrance. Mais on a l’impression qu’il y a aussi de l’outrance chez Christophe Castaner, dans son expression (…) On se demande si c’est lui qui maîtrise réellement sa fonction, ce qu’elle impose (…) Est-ce qu’il a bien pris la mesure de ce que c’est qu’un ministre de l’Intérieur ? »
Et d’ajouter : « Tout ça nous donne une espèce de sentiment d’amateurisme et de manque de contrôle de la parole. »
Vous pouvez voir et revoir ce match des idées, en intégralité :
Match des idées OVPL entre Laurence Rossignol et François Patriat (en intégralité)