« Est-ce que nous sommes pro-européens ? Oui », veut rassurer Julien Bayou

« Est-ce que nous sommes pro-européens ? Oui », veut rassurer Julien Bayou

Le secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts, a affirmé que l’accord conclu avec la France insoumise, qui prévoit la possibilité de désobéir à certaines règles européennes, ne remettait pas en cause son europhilie.
Guillaume Jacquot

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le chapitre européen de l’accord scellé la nuit dernière entre la France insoumise et Europe Ecologie-Les Verts (EELV) inquiète certains responsables de gauche, y compris au Parti socialiste, qui négocie actuellement les conditions de sa participation à cette alliance électorale. Ce lundi 2 mai, la possibilité de désobéir à certaines règles européennes a constitué — entre autres — un point de blocage pour le Parti radical de gauche (PRG). Le petit parti dirigé par Guillaume Lacroix, et qui a brièvement soutenu l’aventure présidentielle de Christiane Taubira cet hiver, a décidé qu’il ne joindrait pas à la « Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale ».

Invité d’Audition Publique (Public Sénat / LCP-Assemblée nationale / Le Figaro Live), le secrétaire national d’EELV, a assuré que son parti n’avait pas renié ses convictions européennes. « Est-ce que nous sommes pro-européens ? Oui. Est-ce que nous sommes satisfaits du fonctionnement actuel de l’Union européenne ? Non », a résumé Julien Bayou. « Europe Ecologie-Les Verts : je pense qu’on ne peut pas faire plus clair, nous sommes écologistes, nous sommes donc Européens », a ajouté celui qui avait d’ailleurs publié « Désobéissons pour sauver l’Europe », en 2018.

Dans un communiqué, EELV a expliqué que pour appliquer le programme de la Nouvelle Union populaire, et notamment son ambition environnementale, il faudrait être « prêt à désobéir à certaines règles européennes (en particulier économiques et budgétaires comme le pacte de stabilité et de croissance, le droit de la concurrence, les orientations productivistes et néolibérales de la Politique agricole commune etc.) » Tout en précisant que « cela ne peut se faire que dans le respect de l’Etat de droit ». Ce soir, Julien Bayou a également ajouté que la désobéissance aux traités devrait se faire « sans jamais sortir de l’Europe, de l’euro, ni agiter la désintégration de l’Europe ».

Alors que les règles de stabilité budgétaire ont été mises en sommeil à partir du début de la crise sanitaire en Europe, Julien Bayou s’est dit contre un « statu quo » aux règles qui étaient appliquées antérieurement. « Nous voulons agir pour réorienter le cours de l’Europe », a-t-il appelé. La France aurait cependant les moyens de provoquer un changement des traités par sa seule volonté ? A cette question, Julien Bayou considère que la Nouvelle Union populaire pourrait être épaulée sur le continent. « Nous avons des alliés en Europe pour ce faire, en Allemagne, en Irlande, au Benelux, en Finlande… »

Dans la même thématique

« Est-ce que nous sommes pro-européens ? Oui », veut rassurer Julien Bayou
3min

Politique

Présidence des LR : « Bruno Retailleau est un bon candidat, il a aujourd’hui la légitimité devant les Français », estime Sophie Primas

Invitée de la matinale de Public Sénat, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas se déclare en faveur de la candidature du ministre de l’Intérieur à la présidence du parti Les Républicains. Bruno Retailleau « veut porter une espérance pour la droite », et aujourd’hui au gouvernement, il en a « la légitimité », estime-t-elle.

Le

Paris: Seance questions au gouvernement Assemblee nationale
10min

Politique

Retailleau candidat à la présidence des LR : « Il a coupé l’herbe sous le pied de Laurent Wauquiez »

Le ministre de l’Intérieur est officiellement candidat à la présidence des LR. Il peut compter sur « une très large adhésion majoritaire du groupe LR », selon le sénateur Marc-Philippe Daubresse. Mais les soutiens de Laurent Wauquiez, comme le sénateur Laurent Duplomb, l’accusent de relancer une « dramatique guerre des chefs ». L’enjeu pour Bruno Retailleau est maintenant d’obtenir un congrès au plus vite, car « les sondages, ça va, ça vient »…

Le