Estrosi (LR): l’Etat « unique responsable de la sécurité »
Le préfet des Alpes-Maritimes department Adolphe Colrat, le Premier ministre Manuel Valls, le président de la région Provence Alpes Côte d’Azur Christian Estrosi lors d’une cérémonie d’hommage aux victimes de l’attentat, le 18 juillet 2016 à Nice AFP/Archives Christian Estrosi, premier adjoint LR à la mairie de Nice, chargé de la sécurité, envisage de recentrer […]
Le préfet des Alpes-Maritimes department Adolphe Colrat, le Premier ministre Manuel Valls, le président de la région Provence Alpes Côte d'Azur Christian Estrosi lors d'une cérémonie d'hommage aux victimes de l'attentat, le 18 juillet 2016 à Nice
AFP/Archives
Christian Estrosi, premier adjoint LR à la mairie de Nice, chargé de la sécurité, envisage de recentrer les policiers municipaux "sur une force de proximité", arguant que "l'Etat est l'unique responsable de la sécurité".
"Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, est révélateur de cette dérive de l'Etat consistant à utiliser les polices municipales comme variable d'ajustement", déclare dans un entretien vendredi aux Echos l'ancien maire de Nice, au coeur d'une vive polémique avec le gouvernement autour du dispositif de sécurité déployé le soir de l'attentat du 14 juillet sur la Promenade des Anglais.
"Nous ne sommes pas dans une coproduction. L'Etat est l'unique responsable de la sécurité", affirme le président de la région Paca. "Les policiers municipaux sont en matière de sécurité placés sous l'autorité du préfet dans le cadre de conventions de coordination" qu'il juge "contestables".
Il "envisage maintenant deux options", sur lesquelles les habitants de Nice seront interrogés "en septembre", indique-t-il. "Soit nous continuons à épauler les forces de police mais sur la base d'une nouvelle convention de coordination. Soit nous recentrons nos agents sur une force de proximité, le respect des arrêtés municipaux en matière de circulation, de stationnement, etc."
"Nous ne réduirons pas les effectifs pour autant", assure-t-il, rappelant que la police municipale niçoise "est l'une des plus importantes de France avec 400 agents titulaires et 180 adjoints de sécurité".
Le président du groupe LR du Sénat prend ses distances avec la proposition du ministre François Rebsamen de recréer une « contribution modeste » pour les communes. Pour les sénateurs LR, « il faut donner un peu plus d’autonomie » aux collectivités, mais sans nouvel impôt local.
« La position du PS, c’est de dire que nous sommes favorables au principe de la proportionnelle, mais nous voulons savoir quelle sera la sauce à laquelle les électeurs seront associés », affirme Patrick Kanner, patron du groupe PS du Sénat.
Le président du groupe écologiste du Sénat, Guillaume Gontard, reproche la mollesse de la réponse « des plus hautes autorités de l’Etat », après l’assassinat d’Aboubakar Cissé, fidèle musulman, tout en saluant les « mots justes » employés par François Bayrou. « Le drame du Gard est épouvantable » a rappelé le premier ministre.
En répondant à une question d’actualité au Sénat sur le meurtre d’Aboubakar Cissé, le ministre auprès du ministre de l’Intérieur a affirmé qu’après s’être rendu aux autorités italiennes le principal suspect avait accepté de revenir en France. Il devrait arriver pour la mi-mai.