Le président de la République va demander au Parlement une prolongation de l’état d’urgence jusqu’au 1er novembre, le temps de préparer une nouvelle loi renforçant la lutte antiterroriste.
État d’urgence et nouvelle loi : les annonces d’Emmanuel Macron contre le terrorisme
Le président de la République va demander au Parlement une prolongation de l’état d’urgence jusqu’au 1er novembre, le temps de préparer une nouvelle loi renforçant la lutte antiterroriste.
Moins de 48 heures après l’attentat qui a frappé Manchester, Emmanuel Macron accélère le pas dans la lutte antiterroriste.
À l’issue du deuxième conseil de défense du quinquennat, l’Élysée a annoncé que le président demanderait au Parlement la prolongation de l’état d’urgence, qui arrivera à son terme le 15 juillet prochain. S’il était prolongé, jusqu’au 1er novembre, comme le demande le président de la République, ce serait la sixième prolongation du régime d’exception, en vigueur depuis le 14 novembre 2015.
L'état d'urgence durera au moins jusqu'au 15 juillet 2017
AFP
Dans cet intervalle, la nouvelle mandature va se saisir d’une nouvelle loi sur la sécurité antiterroriste censée renforcer « l’arsenal existant », selon la présidence :
« Le Président de la République a demandé au gouvernement de proposer des mesures de renforcement de la sécurité face à la menace terroriste hors état d'urgence afin qu'un texte législatif soit préparé dans les prochaines semaines. »
« Trouver les conditions de sortie de l’état d’urgence »
L’objectif de ce travail interministériel est de « trouver les conditions de sortie de l’état d’urgence le moment venu », selon le porte-parole Christophe Castaner.
« Le président a tenu à rappeler que notre État de droit est à préserver mais que l’État de droit construit est basé sur une législation qui pour l’essentiel remonte à 1958 et qui n’est pas toujours totalement adaptée à la menace », a expliqué le porte-parole, ajoutant qu’il ne « s’agit pas de remettre en cause l’efficacité de l’État de droit ».
Le Premier ministre Édouard Philippe a également annoncé que la mise en œuvre de la fameuse task force, désormais appelée « centre opérationnel » sera effective dès le 7 juin, illustrant la « nécessité d’aller vite », selon le gouvernement. Cet organe aura pour but de mieux coordonner les différents acteurs impliqués dans la lutte antiterroriste et le renseignement.
Durant les derniers mois de sa campagne, Emmanuel Macron avait défendu une approche pragmatique sur la gestion de l’état d’urgence et avait déclaré que le contexte actuel n’était pas propice à la fin du régime d’exception. Il avait également prôné des mesures pour renforcer la sécurité intérieure.
Dans son livre « Révolution », paru en novembre 2016, le candidat avait jugé qu’il fallait « revenir au droit commun ».
« Sa prolongation sans fin, chacun le sait, pose plus de questions qu’elle ne résout de problèmes. Nous ne pouvons pas vivre en permanence dans un régime d’exception. Il faut donc revenir au droit commun, tel qu’il a été renforcé par le législateur et agir avec les bons instruments. Nous avons tout l’appareil législatif permettant de répondre, dans la durée, à la situation qui est la nôtre. »
Le calendrier s’annonce plus que serré pour parvenir à un vote sur le budget d’ici la fin de l’année. Au Sénat, on se prépare à différentes hypothèses : 49.3, ordonnances, loi spéciale. On fait le point ici.
La parité s’impose désormais dans les communes de moins de 1 000 habitants. À partir des élections municipales de 2026, les listes devront respecter une stricte alternance femmes-hommes, et le panachage sera interdit. Une réforme qui, entre volonté d’égalité et réalités locales, divise fortement les élus.
Les propos du chef d’Etat-major des Armées, face au congrès des maires de France, ont fait réagir la classe politique, alors qu’il a appelé les édiles à « préparer leurs populations », à un possible conflit dans quelques années. Son discours a aussi réactivé l’idée d’un déploiement d’un nouveau service volontaire par Emmanuel Macron.
Comme annoncé, la majorité sénatoriale LR et centriste a supprimé la hausse de la CSG sur le capital votée par les députés, censée rapporter 2,66 milliards d’euros. « Vous défendez le capital, le profit, de manière entêtée », a dénoncé le sénateur PS, Yan Chantrel. La rapporteure, la centriste Elisabeth Doineau, a voulu en rester aux « mesures que la majorité sénatoriale avait défendues en juillet auprès de François Bayrou ».
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