États-Unis et Unesco : le divorce permanent

États-Unis et Unesco : le divorce permanent

Déjà en 1984 les États-Unis quittaient l'Unesco. Pour quelles raisons ? Le parallèle est troublant et révèle les soucis réguliers que les Américains entretiennent avec cette agence qui œuvre pour l'éducation et la démocratie.
Public Sénat

Par Fabrice d'Almeida

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L’autre info dans le rétro cette semaine nous emmène à Paris, au siège de l’Unesco désormais occupé par une française, Audrey Azoulay, qui doit faire face à une grave crise. Comme l’annonçait Irina Bokova, l'ancienne présidente de l'agence onusienne, les États-Unis et Israël ont décidé de quitter mi-octobre l’Unesco. Une instance très importante qui a lutté pour l’alphabétisation et la scolarisation de dizaines de millions d’enfants, partout sur la planète et qui soutient la liberté d’expression socle de la démocratie.

Pour Donald Trump l’institution est mal gérée… tiens tiens, il lui reproche aussi son parti pris anti israélien avec la reconnaissance de l’État Palestinien et l’inscription au patrimoine mondial de l’humanité de la vieille ville d’Hébron qualifiée de « ville islamique ».

De l'anti communisme à l'america first

Ce n’est pas la première fois qu’un président américain décide de quitter cette organisation internationale. En 1984 déjà, Ronald Reagan avait renoncé à participer à l’UNESCO dont les États-Unis étaient le plus gros contributeur. À l’époque l'ambassadrice des États-Unis justifie le retrait par le risque de voir utiliser cet argent à des fins de propagande notamment en Afghanistan. En 1984, les États-Unis ont donc quitté l’Unesco. Ils n’y sont revenus qu’en 2003.

Ronald Reagan et Donald Trump, ont donc pris une même décision de retrait. Mais ne nous y trompons pas, la différence entre les deux leaders est grande. Reagan agissait en pleine guerre froide et menait le combat mondial contre le communisme, alors que Trump joue l’Amérique d’abord avant tout pour satisfaire son électorat qui ne veut plus payer pour des dépenses extérieures...

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