« Être maire, c’est la plus belle aventure de toute ma vie » : le cri du cœur d’une élue
Proche de ses concitoyens, au service des autres... le maire doit faire face à tous les petits maux du quotidien. Mais comment cet élu exerce-t-il ses fonctions ? Avec le cœur ou avec la raison ? Rencontre avec Rose Marie Falque, une maire de Meurthe-et-Moselle jamais résignée.

« Être maire, c’est la plus belle aventure de toute ma vie » : le cri du cœur d’une élue

Proche de ses concitoyens, au service des autres... le maire doit faire face à tous les petits maux du quotidien. Mais comment cet élu exerce-t-il ses fonctions ? Avec le cœur ou avec la raison ? Rencontre avec Rose Marie Falque, une maire de Meurthe-et-Moselle jamais résignée.
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Par Priscillia Abereko

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Assise derrière son petit bureau, Rose-Marie Falque est souriante. Elle est la maire depuis dix-sept années d’Azerailles, une commune de 830 habitants en Meurthe-et –Moselle. Une petite ville, dans laquelle elle cultive une certaine proximité avec ses concitoyens : « ici à la campagne, les habitants m’appellent par mon prénom, Rose-Marie ». Rien d’étonnant pour cette élue, pour qui être proche de ses habitants fait partie de ses fonctions : « le mandat de maire c’est le plus beau des mandats, c’est celui qui est le plus en lien avec la population, et comme le dit Gérard Larcher -le président du Sénat-, cêtre maire c'est être à portée d'enguelades ».

Derrière sa voix fluette et son tailleur rose, se cache en réalité un véritable « bourreau du travail ». Chaque jour, de nombreux dossiers communaux s’empilent sur son bureau dans l’attente d’être traités : « A Azerailles, les habitants demandent tout. Ils demandent que les rues soient entretenues, propres en été déneigé en hiver, qu’il y ait une école, une garderie, une cantine (…) Mais ils viennent aussi pour des problèmes personnels qui n’ont rien à voir avec des compétences de maire ». Difficile dans ces conditions pour Rose-Marie, de ne pas considérer sa fonction comme un véritable métier : « il y a une exigence de professionnalisation, de formation, cela demande un tel investissement qu’il faut le considérer comme un métier ». Cette fonction prenante mais qu'elle a choisi, connaît également ses propres difficultés.

"Le budget de fonctionnement des communes est voté chaque année en équilibre contrairement à celui de l'Etat", la "pique" de cette élue rurale de 800 habitants adressé au gouvernement
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Un quotidien de plus en plus difficile

Entre baisse du nombre d’élus depuis plusieurs années et demandes auprès des communes de faire des économies, 15 milliards sur le quiquennat, le quotidien des élus est de plus en plus compliqué. Un constat difficile à accepter pour Rose-Marie, dont l’engagement en tant que maire n’a jamais fléchi : « il ne faudrait pas trop réduire le nombre d’élus, c’est la richesse et la particularité de notre pays. Les élus, c’est le symbole de l’État (...) et puis les communes doivent voter des budgets à l'équilibre ce qui n'est pas le cas de l'Etat ».

Si elle conteste les coupes budétaires imposées par le gouvernement en revanche elle salue le rapporchement entre les jeunes et la politique opéré par Emmanuel Macron : « avec les récentes élections notamment des législatives (…) j’ai beaucoup aimé l’arrivée de ces jeunes députés et je reconnais au Président de la République qu’il a su concilier la jeunesse avec cet engagement (...) c'est peut-être plus difficile aujourd'hui de rester dans la longévité, dans le temps,  il faut laisser les jeunes prendre le pouvoir ».


Elue depuis 17 ans Rose-Marie ne sait pas encore si elle se représentera, mais elle sait que « Être maire, restera la plus belle aventure de toute ma vie ».

 

Retrouvez l'intégralité de l'émission "Maire, le plus beau métier du monde ?" sur le site de Public Sénat.

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