En déplacement au Salon de l’élevage à Cournon d’Auvergne (Puy-de-Dôme), Michel Barnier a annoncé une aide de 75 millions d’euros pour les éleveurs de brebis victimes de la fièvre catarrhale ovine et des prêts garantis par l’Etat pour les exploitations en difficulté. Des mesures bienvenues pour les agriculteurs qui ne calment pas pour autant leur colère.
Etudiant immolé: vif échange à l’Assemblée entre Obono (LFI) et Attal
Par Public Sénat
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"Votre politique tue": la députée Danièle Obono (LFI) a accusé mardi les "politiques anti-sociales" du Premier ministre d'avoir poussé l'étudiant de Lyon à s'immoler par le feu, s'attirant en retour les critiques du secrétaire d'Etat Gabriel Attal, qui a fustigé son "incantation dangereuse".
"M. le Premier Ministre, la précarité tue; elle est l'une des conséquences de vos politiques anti-sociales. A partir de combien de morts allez vous y mettre un terme ?", a violemment décrié la députée lors des questions à l'Assemblée nationale, s'adressant à Edouard Philippe. Elle venait d'évoquer l'étudiant de 22 ans qui s'est immolé à Lyon vendredi devant un restaurant universitaire, et qui est toujours entre la vie et la mort à l'hôpital.
En difficulté financière - il avait perdu sa bourse en "triplant" sa deuxième année de licence à l'université Lyon 2 - le jeune homme a expliqué son geste dans un message lu mardi. "Aujourd'hui je vais commettre l'irréparable, si je vise le bâtiment du Crous ce n'est pas par hasard, je vise un lieu politique", indiquait l'étudiant avant de passer à l'acte.
Dans sa réponse à la députée, le secrétaire d'Etat en charge de la Jeunesse, Gabriel Attal, a déploré cette "tragédie" et rappelé que le gouvernait travaillait à améliorer la situation des étudiants.
"Ce jeune homme accuse votre politique, (...) c'est de nouveaux morts qui vont arriver à cause de cette politique, beaucoup de gens ont compris que vous n'en avez rien à faire de leur vie, vous préférez les laisser crever et désigner comme bouc émissaire les migrants et les étudiants", a alors répliqué Danièle Obono.
"Nous, nous agissons, vous, vous êtes dans l'incantation dangereuse, soyez un peu responsable", a lancé Gabriel Attal, sous les applaudissements nourris de la majorité.