Les parlementaires macronistes, rassemblés dans les Yvelines pour leur rentrée, s’interrogent sur la position qu’ils doivent adopter face au nouveau Premier ministre Michel Barnier, dont ils ignorent encore le programme de réformes. Certains appellent à fixer dès à présent des lignes rouges avec, en creux, la possibilité d’un retrait en bloc du gouvernement, en cas de participation.
Eugénie Eboué-Tell, sénatrice résistante, au chevet de l’Outre-mer
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Eugénie Eboué-Tell (1891-1972) n’est pas seulement la femme de Félix Eboué, l’homme qui a fait du Tchad le premier territoire rallié à la France Libre du Général de Gaulle en 1940. Cette année-là, cette Guyanaise de 49 ans, décide de s’engager dans les Forces françaises libres féminines et sert comme infirmière à l’hôpital militaire de Brazzaville, au Congo, capitale de la France libre.
Elle est condamnée à mort par contumace par le gouvernement de Vichy pour avoir rejoint la Résistance. La victoire des Alliés change le cours de sa vie. Eugénie Eboué-Tell reçoit des dizaines de médailles pour son engagement dans la Résistance dont une Croix de Guerre et une Médaille de la Résistance.
Elle prône l’apaisement face aux insurrections anti-coloniales
En 1944, Eugénie Eboué-Tell s’engage en politique, dans les rangs socialistes. Un an plus tard, elle est élue maire de Grand-Bourg en Guadeloupe. Le 15 décembre 1946, elle entre au Conseil de la République, le Sénat de l’époque.
En 1947, Eugénie Eboué-Tell prône l’apaisement après l’insurrection des indépendantistes à Madagascar qui a conduit à des massacres de colons et à une forte répression de l’armée française.
La défense de l’Outre-mer
Fidèle au général de Gaulle, Eugénie Eboué-Tell bascule dans les rangs gaullistes du Conseil de la République à partir de 1948. Durant son mandat, elle se soucie de l’évolution des droits dans les nouveaux départements d’Outre-mer, anciennes colonies.
Elle intervient dans les débats sur l’extension de la Sécurité sociale en Outre-mer, sur la condition des fonctionnaires, et la fiscalité locale dans ces départements. En 1951, elle devient vice-présidente de la Commission de la France d’Outre-mer.
Deux ans plus tard, Eugénie Eboué-Tell quitte le Conseil de la République pour l’Assemblée de l’Union Française, institution qui rassemble la métropole, les départements d’Outre-mer et les colonies.
Eugénie Eboué-Tell termine sa carrière politique à la direction de l’Alliance internationale des Femmes, organisation féministe internationale.