Nicolas Dupont-Aignan a estimé lundi avoir "convaincu" Marine Le Pen de "prendre le temps de la négociation" sur une sortie de l'euro, défendant son "choix difficile" et "courageux" d'alliance avec la candidate FN comme "un partenariat", "pas une fusion".
"Sur l'euro, j'avais évolué et je pense avoir convaincu Marine Le Pen qu'il fallait prendre le temps de la négociation" avec les partenaires européens, a-t-il déclaré sur BFMTV/RMC. "Nous laisserons un peu de temps au temps pour le faire avec sérieux".
Le président de Debout la France (DLF), auquel la candidate FN a promis Matignon en cas de victoire, a souligné que leur "pacte de gouvernement" prévoit une "transition de la monnaie unique à la monnaie commune", qui "permet une flexibilité de l'euro sans pour autant abandonner une coordination monétaire".
Pour les Français, "dans le porte monnaie, une seule monnaie" mais "la monnaie commune euro-franc" serait "convertible dans une monnaie de réserve", a-t-il complété, estimant que "l'on veut faire peur aux Français", notamment vu "les arguments d'Emmanuel Macron et de ceux qui le soutiennent".
Disant assumer son "choix difficile" d'alliance avec Mme Le Pen après "cinq jours" de discussions mais "courageux" pour "défendre les Français", M. Dupont-Aignan a assuré que "chacun a dépassé sa boutique, son programme de premier tour, nous avons bâti une alliance qui va changer le cours de l'histoire de France".
"Marine Le Pen a accepté un partenariat où j'apporte mon gaullisme, mon humanisme, mon sérieux, ma modération, et je n'adhère pas au FN, ce n'est pas une fusion", a insisté le député-maire de Yerres, lançant que "quand François Mitterrand fait l'alliance avec les communistes, il ne devient pas communiste".
Interpellé sur les affaires judiciaires concernant Mme Le Pen, M. Dupont-Aignan a riposté que "Marine Le Pen n'est pas mise en examen", "il n'y a pas d'enrichissement personnel que je sache".
Quant à l'ancien président par intérim du FN, accusé de propos négationnistes qu'il a démentis, "il a démissionné, ce sont des accusations, il s'en est expliqué" et "je n'ai rien à voir avec ces gens-là", s'est-il exclamé.
"Je n'ai pas rallié le FN, je prétends offrir un choix différent que celui imposé aux Français, qui va aboutir à une catastrophe (...) si M. Macron est élu", a-t-il martelé. "Pourquoi je gêne et je subis tant d'insultes et de menaces? C'est parce que je fais exploser ce piège socialiste" visant à faire "réélire un François Hollande bis", a-t-il estimé.