Europe : le premier budget de l’ère post-Brexit divise

Europe : le premier budget de l’ère post-Brexit divise

La Commission européenne a présenté son premier budget post-Brexit ce mercredi. 1279 milliards d’euros sur 7 ans, avec une ombre au tableau : des coupes prévues dans la politique agricole commune (PAC).
Public Sénat

Par Maud Larivière

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Jean-Claude Juncker a présenté ce mercredi, les orientations budgétaires 2021-2027 de l’UE. « Nous avons fait le choix d’aller de l’avant, et à ce choix doit répondre un budget moderne, simplifié, et plus flexible » a-t-il déclaré.

Ce nouveau budget devra compenser la perte de la contribution des Britanniques estimée à 12 ou 14 milliards d’euros par an, tout en faisant face à de nouvelles dépenses. Eulalia Rubio, chercheuse à l’institut Jacques Delors, commente : « On est confronté à deux défis, (…) celui de combler ce trou budgétaire que laisse le Brexit, et en même temps on a de nouvelles dépenses, comme la migration, comme la défense, et la gestion des frontières ».

Pour résoudre l’équation, Bruxelles propose des coupes budgétaires, notamment une baisse de 5% des crédits alloués à la politique agricole commune. Le ministère de l’agriculture français a immédiatement réagi via un communiqué : «  Une telle baisse drastique, massive et aveugle (…) est simplement inenvisageable. La France ne pourra accepter aucune baisse de revenu direct pour les agriculteurs ».

Le budget prévoit également de nouvelles ressources, comme une taxe sur les déchets plastiques ou encore la taxe GAFA sur les géants du web. Il prévoit également une mesure pour conditionner les crédits européens au respect de l’État de droit. Les pays d’Europe centrale sont indirectement visés. Jean Arthuis, député européen de l’union des démocrates indépendants, y est favorable : « C’est trop simple d’arriver en Europe, de bénéficier d’un certain nombre de dotations au titre de la solidarité, et de s’exonérer des obligations qui résultent du respect de la charte des valeurs fondamentales de l’Union européenne ».

Des négociations entre le Parlement et les États membres vont maintenant avoir lieu pour élaborer une copie finale. Bruxelles souhaite aboutir à une décision avant les élections européennes, dans un an.

Dans la même thématique

Europe : le premier budget de l’ère post-Brexit divise
4min

Politique

« Nous avons déjà des avantages compétitifs par rapport aux Etats-Unis » : au sommet sur l’IA, Emmanuel Macron vante le modèle français

En clôture de la première journée du sommet sur l’intelligence artificielle, le président de la République a affirmé que la France était « de retour dans la course » à l’innovation. Energie décarbonée, formations d’excellence… Emmanuel Macron appelle les investisseurs à privilégier la France, face aux Etats-Unis.

Le

Paris: Seance questions au gouvernement Assemblee nationale
9min

Politique

Rassembler macronistes et LR pour 2027 ? Les sénateurs favorables au principe d’une candidature commune, mais « les primaires, non merci ! »

Les sénateurs des différents partis du bloc central estiment nécessaire d’engager une réflexion sur la possibilité d’une candidature commune pour la prochaine présidentielle, afin de limiter le risque d’éparpillement. En revanche, le principe d’une primaire qui irait de Renaissance aux LR, telle qu’évoquée par Gérald Darmanin ce week-end, rebute de nombreux élus, échaudés par ce mécanisme et ses précédents.

Le

Europe : le premier budget de l’ère post-Brexit divise
3min

Politique

Présidentielle 2027 : « Il faudra un candidat unique de la droite et du centre », appelle la députée Ensemble pour la République Maud Bregeon

Invitée de la matinale de Public Sénat, la députée Ensemble pour la République et ancienne porte-parole du gouvernement Barnier, Maud Bregeon appelle, comme Gérald Darmanin, à une « candidature unique de la droite et du centre » lors de la prochaine élection présidentielle, pour faire face à un Rassemblement national « de plus en plus puissant et de plus en plus structuré ».

Le

Paris: Passation pouvoir R. Ferrand et Y. Braun Pivet
8min

Politique

Conseil constitutionnel : pourquoi la probable nomination de Richard Ferrand fait polémique

On connaîtra lundi les noms des candidats du chef de l’Etat et des présidents de l’Assemblée et du Sénat pour le Conseil constitutionnel. Emmanuel Macron compte proposer à sa présidence un très proche, Richard Ferrand, au risque de susciter la polémique. Pour Gérard Larcher, la candidature du sénateur Philippe Bas « tient la rampe ».

Le