Un mini-sommet sur les migrants s’est tenu ce week-end à Bruxelles. 16 pays étaient présents pour évoquer la question migratoire, mais le groupe de Višegrad était aux abonnés absents.
« Ce qui est sûr, c’est que l’Europe, aujourd’hui, elle fait face à un certain nombre de tests de solidité » déclare Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, qui a une image plutôt positive de cette rencontre. « Si on regarde les propos du président du Conseil italien, il s’est déclaré très satisfait ».
Selon lui, le défi migratoire est « commun », et il faut donc « porter une réponse commune ». Pour les États qui refusent d’accueillir et de participer à l’effort de solidarité, le secrétaire d’État aborde la possibilité d’une sanction financière : « Le président du Conseil italien a eu une proposition qui est similaire à celle du Président de la République, c’est de dire que ceux qui ne jouent pas le jeu, et qui n’acceptent pas d’accueillir des personnes qui doivent l’être, doivent être pénalisés financièrement ».
Jean-Baptiste Lemoyne rappelle que l’Europe, lorsqu’elle a lancé ses vagues d’élargissements à l’Est, a été « très généreuse » et a « accueilli » ces pays. « À un moment, il faut voir tous les efforts qui ont été faits (…). À l’époque, on n’a pas chipoté, et aujourd’hui on doit retrouver cette solidarité européenne chez l’ensemble des États membres » déclare-t-il.
Pour lui, « le sujet migratoire est aussi un peu instrumentalisé ». « Les flux de migration ont été divisés par 20 depuis 3 ans » indique-t-il, avant de conclure : « Si le sujet aujourd’hui est en haut de l‘agenda européen, c’est parce qu’un certain nombre de forces en ont fait un sujet politique ».