Malgré l’échec de sa stratégie pendant l’élection présidentielle de 2017, celui qui avait rallié Marine Le Pen au second tour veut réaliser l’union des droites. « Je ne vais pas contre les autres puisqu’ils n’y vont pas, donc on va faire le rassemblement », a expliqué sur Public Sénat le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, qui reproche aux autres dirigeants de ne pas s’investir en première ligne dans la campagne européenne. « La classe politique est aux abonnés absents ».
« M. Wauquiez il veut s’occuper de sa région, libre è lui. Mme Le Pen elle veut s’occuper de son parti, libre à elle. Et donc il n’y aura pas de leadership pour aller là-bas », a regretté le député de l’Essonne, qui s’est lancé ce dimanche. « À travers ma liste, je ne vais pas simplement vouloir bousculer l’agenda européen, je veux bousculer la droite française », a-t-il promis.
« Occasion historique »
Pour l’heure, Nicolas Dupont Aignan compte sur le soutien du Parti chrétien-démocrate de Jean-Frédéric Poisson, du Mouvement Pour la France (MPF) ou encore – plus modeste – du Centre national des indépendants et paysans (CNI), dont les dirigeants étaient présents à son congrès.
Pour l’élu souverainiste, les Européennes 2019 marqueront une « occasion historique » de « revoir la construction européenne » et d’assurer une « majorité eurosceptique », ou « euroréaliste » comme il l’aime l’appeler », au Parlement européen.