Laure Darcos considère que « la privatisation d’ADP pose problème. » Elle prend l’exemple de sa circonscription, l’Essonne, qui est « très impactée par Orly. » Pour elle, « les collectivités n’ont pas eu d’assurance de l’État d’avoir les mêmes réglementations », par exemple sur les nuisances sonores. Pour la sénatrice, « on reste sur la mauvaise impression de la privatisation des autoroutes […] nous attendons des gages. »
La sénatrice, « de droite plutôt libérale », n’est pas contre une privatisation d’Engie ou d’autres entreprises publiques. Mais, pour elle, « ADP est plus qu’un service public, c’est un service au public. » Si la privatisation est remise par l’Assemblée, des amendements seront déposés, par exemple « pour que les collectivités puissent avoir un siège au conseil d’administration. »
Sur la crise des Gilets jaunes, Laure Darcos considère que « les propos de Macron [sur son incapacité] sont inquiétants. » Pour elle, « il aurait fallu parler de l’objectif avant de se lancer dans le grand débat. » La sénatrice est « partagée » sur les sorties d’Emmanuel Macron. Elle déclare qu’il « mouille sa chemise » et ainsi « admire sa performance. » Mais, à la fois, elle considère que « ce n’est pas son rôle […] ça fait trop campagne préélectorale. »
Laure Darcos est favorable à la mobilisation des Foulards rouges. Elle considère que « cette France-là doit se faire entendre. » Elle n’y est pas allée, « par peur de la récupération politique », mais elle se félicite de voir « des gens descendre spontanément pour défendre nos institutions. » Elle considère enfin que « cette manifestation est très saine » et « montre qu’une majorité de Français a envie de sortir sereinement de cette crise. »
Sur les élections européennes, la sénatrice considère que François-Xavier Bellamy est « un porte-drapeau de la France traditionnelle catholique » et « a beaucoup de respect pour le philosophe. » Pour autant, elle pense que « c’est à Laurent Wauquiez d’y aller. » Elle se rappelle « d’autres temps, [où] les chefs de parti avaient ce courage. » Pour elle, soit LR prend « des députés européens expérimentés », soit « politise la liste en envoyant Laurent Wauquiez. »
Laure Darcos considère que « Wauquiez s’est enfermé dans un petit cercle très restreint. » Sa politique est « trop étriqué[e] et ne marche pas. » Pour elle, chasser sur les terres du FN a deux inconvénients : « Entre l’original et la copie, on choisit l’original » et « c’est laisser pour compte ceux qui restent dans la famille. » La sénatrice propose de « tolérer, respecter des pensées différentes » et de cesser de « s’enfermer. »