La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a assuré ce mercredi à la sortie du Conseil des ministres qu’Emmanuel Macron a acté qu’il n’y avait pour le moment pas « de socle plus large que celui qui est en place aujourd’hui » pour gouverner. Mais, après les consultations des responsables de partis mardi, « le président continue à écouter et à tendre la main ».
Européennes: Faure veut aller “au bout de l’union”
Par Public Sénat
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Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a affirmé samedi qu'il souhaitait aller "au bout de la recherche de l'union" avec les autres forces de gauche en vue des européennes, se donnant jusqu'au mois de mars pour y parvenir.
"Chers camarades (...) Je vous propose quelque chose de très simple: on va jusqu'au bout de la recherche de l'union", a déclaré M. Faure devant quelques centaines de secrétaires de section réunis à l'Espace Charenton à Paris (XIIe).
"J'entends que dans nos rangs, il en est qui disent, +mais pourquoi on irait avec d'autres, quand en réalité nous sommes capables de faire tout seuls (...) Il faut se réaffirmer, ne pas s'effacer+. (...) Ce discours-là ne peut pas être le nôtre, au moment où tant de périls menacent la cohésion sociale, la démocratie et jusqu'à l'avenir de la planète", a-t-il poursuivi.
La plupart des sondages créditent le PS de 5 ou 6% des intentions de vote pour le scrutin du 26 mai, le seuil pour envoyer des eurodéputés à Strasbourg étant de 5%.
Et M. Faure d'interpeller les chefs de file d'EELV et Générations, Yannick Jadot et Benoît Hamon: "Les filles de Benoît, les filles de Yannick, elles diront quoi ? Est-ce qu'elles diront que le débat c'était de savoir s'il fallait ou pas sauver le PS ? Non, elles se diront que le débat c'était de gagner la bataille climatique", a-t-il lancé.
Rappelant que le PS s'est accordé avec Place publique, le mouvement lancé par l'essayiste Raphaël Glucksmann, sur "dix combats communs", M. Faure a annoncé que les militants recevraient prochainement du "matériel de campagne pour populariser ces dix propositions".
Il a redit qu'il serait lui-même candidat "si les calculs boutiquiers l'emportaient". Un Conseil national sera organisé dans les "prochaines semaines" et le PS dira en mars quelle est sa stratégie, a-t-il précisé.
S'il a été très applaudi, M. Faure n'a pas convaincu tous ses camarades. "On a l'impression que le premier secrétaire veut faire valider ses décisions à l'applaudimètre avec une salle organisée. Ce n'est pas possible. On va avoir un tract avec dix propositions. A quel moment on en a discuté ? (...) C'est une décision autoritaire sans validation", a réagi auprès de la presse l'ancienne secrétaire d'Etat Ségolène Neuville.
Un sentiment partagé selon elle par les membres du courant de Stéphane Le Foll, "et pas seulement".