Européennes: Hamon accuse le gouvernement de vouloir baisser le Smic

Européennes: Hamon accuse le gouvernement de vouloir baisser le Smic

Benoît Hamon, tête de liste de Générations aux élections européennes, a accusé vendredi le gouvernement de vouloir baisser le...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Benoît Hamon, tête de liste de Générations aux élections européennes, a accusé vendredi le gouvernement de vouloir baisser le Smic en France à travers la proposition de Nathalie Loiseau (LREM) de fixer un Smic européen au minimum à 50% du revenu médian.

"J'accuse le gouvernement de se servir de cela [le Smic européen] pour favoriser demain ce qui pourrait être une remise en cause du Smic en France", a déclaré Benoît Hamon sur LCI.

Nathalie Loiseau, tête de liste LREM aux européennes, a souhaité mardi dans un entretien au Parisien fixer un Smic "dans tous les pays de l'Union européenne (...), au moins la moitié du salaire médian", en soulignant que "six pays n'ont même pas de Smic".

Pour un revenu médian de 1.710 euros nets en France selon les dernières études de l'Insee de 2016, cela représenterait un minimum de 855 euros, contre un Smic actuel à 1.204 euros nets.

"Mme Loiseau continue à défendre une vision de l'Europe (...) qui repose sur les bas salaires, un coût du travail faible et en clair, la précarisation des travailleurs", a accusé le candidat de Générations, en évoquant une résolution du Parlement européen, à valeur non contraignante, qui propose un Smic européen à "60% du salaire moyen".

"Pour la France, ça ferait 1.350 euros, donc une cible qui nous amène tous à viser un objectif plus haut, pas un objectif plus bas", a estimé M. Hamon.

Le candidat n'a pas été le seul à accuser Mme Loiseau, et à travers elle la majorité présidentielle, de vouloir s'attaquer au salaire minimum français.

La délégation du PS français au Parlement européen a affirmé dans un communiqué que "le calcul proposé le placerait... en dessous du seuil de pauvreté."

"Certes, Mme Loiseau indique que ce serait un +minimum+, mais connaissant l'habitude de l'Union européenne consistant à tirer vers le bas salaires et droits sociaux, il y a de quoi nourrir quelques inquiétudes", a de son côté réagi Ian Brossat (PCF) dans un communiqué mercredi.

A Adrien Quatennens (LFI) qui l'accusait de vouloir baisser le Smic de "317 euros", Mme Loiseau a répondu sur Twitter qu'elle considérait sa proposition comme "un moyen de lutter contre le dumping social" en fixant un salaire minimum dans les pays qui n'en ont pas.

Elle a également assuré que "le Smic français ne baissera bien sûr pas", accusant au passage M. Quatennens de propager des "contre-vérités".

Dans la même thématique

Européennes: Hamon accuse le gouvernement de vouloir baisser le Smic
3min

Politique

Tensions PS/LFI : « François Hollande est là pour en finir avec le NFP », déclare Eric Coquerel

La rupture est-elle consommée entre la France insoumise et le Parti socialiste ? Les déclarations de François Hollande et de Jean-Luc Mélenchon ce week-end ont alimenté les tensions entre les deux formations du Nouveau Front populaire. Invité ce lundi de Public Sénat, le député LFI Eric Coquerel estime que les socialistes « vont peut-être redevenir un des pôles de la majorité macroniste ».

Le

Européennes: Hamon accuse le gouvernement de vouloir baisser le Smic
2min

Politique

« Tous ceux qui prennent Monsieur Bayrou pour une chiffe molle inconsistante se trompent », avertit Jean-Luc Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon invite les socialistes à se méfier du Premier ministre François Bayrou. « Meurtri » par l’attitude des députés PS, qui ont refusé de voter la motion de censure portée par LFI cette semaine contre le nouveau gouvernement, l’ancien député des Bouches-du-Rhône a estimé que le Premier secrétaire Olivier Faure avait négocié « une combine pourrie » avec le locataire de Matignon, qui a accepté de rouvrir une négociation sur la réforme des retraites. « Tous ceux qui prennent Monsieur Bayrou pour une chiffe molle inconsistante se trompent, c’est un homme extrêmement résolu », a expliqué Jean-Luc Mélenchon au micro du Grand Jury RTL – Le Figaro – Public Sénat – M6 ce dimanche 19 janvier. « Et s’il peut lui arriver d’avoir des faiblesses physiques, sa manière de conduire sa politique est celle d’un guerrier », a-t-il souligné à propos du Palois qu’il connaît depuis de longues années et avec qui il partage le même âge. « Monsieur Bayrou est un homme habile, il est candidat à la prochaine élection présidentielle et il est en concurrence avec Monsieur Hollande », a encore estimé Jean-Luc Mélenchon. A propos du dossier des retraites, Jean-Luc Mélenchon parle « d’une négociation bidon ». « Jamais le Medef n’acceptera que l’on revienne sur la retraite à 64 ans, tout cela est une comédie », assure le triple candidat à la présidentielle, qui regrette l’absence de certains partenaires sociaux autour de la table des discussions.

Le

Européennes: Hamon accuse le gouvernement de vouloir baisser le Smic
2min

Politique

Pour Jean-Luc Mélenchon, le Parti socialiste « n’est plus un partenaire »

Invité ce dimanche 19 janvier du Grand Jury RTL - Le Figaro - Public Sénat – M6, Jean-Luc Mélenchon, le fondateur de La France insoumise, a estimé que le PS ne faisait plus partie du Nouveau Front populaire. Le tribun assure qu’en cas de législatives anticipées, des « candidats de la gauche de rupture » seront présents dans toutes les circonscriptions.

Le