Benoît Hamon, tête de liste Génération.s, a déploré lundi qu'"on ne parle pas d'Europe" dans cette élection européenne "volée par Emmanuel Macron" qui l'a "nationalisée".
"On ne parle pas en fait d'Europe à l'occasion de ces élections européennes", a regretté l'ancien candidat socialiste à la présidentielle de 2017 sur Europe 1.
"L'élection européenne nous est volée par Emmanuel Macron qui décide d'un match Front national contre La République en marche", a-t-il accusé, en dénonçant "la manière dont le président de la République aujourd'hui a engagé ses forces dans la bataille en nationalisant ce scrutin".
"Pendant cinq ans, on va prendre des décisions fondamentales pour les citoyens européens et on a des partis, le parti présidentiel comme le parti de Marine Le Pen, qui vont à cette élection, isolés sur la scène européenne d'une part, et avec des programmes franco-français, d'autre part", a-t-il déploré.
"C'est ça qui me déçoit profondément et moi je continue à me battre avec honnêteté et sincérité pour les idées auxquelles je crois", a-t-il ajouté, en soulignant avoir "depuis un an travaillé avec Yannis Varoufakis, l'ancien ministre grec des Finances, à un programme européen, 43 pages de propositions, les mêmes en Pologne, au Portugal, en Espagne ou en France".
Il a également jugé "hors sujet" l'appel de Marine Le Pen à la démission d'Emmanuel Macron si la liste LREM ne remporte pas le scrutin "parce que ce n'est pas une élection pour destituer Emmanuel Macron qui ne s'en ira pas".
Les sondages récents accordent entre 3 et 4% d'intentions de vote à la liste Génération.s en vue des élections européennes du 26 mai.