Benoît Hamon lancera dimanche à Albertville (Savoie) un "tour de France et d'Europe des solidarités", au terme duquel il doit annoncer la feuille de route de son mouvement Générations pour les élections européennes.
"Je commence à partir de ce weekend - je serai à Albertville - un tour de France des fraternités et des solidarités", a déclaré sur BFMTV et RMC l'ancien ministre socialiste et fondateur du mouvement, qui clôturera samedi le weekend de rentrée des Jeunes Générations, avant de rencontrer pendant "un mois et demi, deux mois" différentes figures de la "solidarité" et de la "justice sociale" selon son entourage.
Il devrait notamment rencontrer le militant Cédric Herrou le 7 septembre, et se rendre en Italie "courant septembre". Il doit également rencontrer en marge de la Fête de l'Huma l'ex-ministre grec des Finances Yanis Varoufakis.
"Je proposerai au terme de cela le rassemblement le plus large, qui ne commence pas par dire que je serai tête de liste", a fait valoir l'ancien candidat à la présidentielle, fustigeant "le narcissisme et l'égocentrisme des dirigeants qui pensent qu'ils doivent être forcément en tête de liste".
A gauche, La France insoumise, le Parti communiste et Europe-Ecologie-Les Verts ont tous trois entériné le fait de proposer une liste au scrutin.
"Générations se prononcera à l'automne. Une chose est sûre, des valeurs fondamentales sont en jeu: l'Europe, l'égalité, l'écologie. Je ne me déroberai pas", avait lancé dimanche Benoît Hamon dans le JDD.
Interrogé sur sa position vis-à-vis du chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, il a salué un recul, selon lui, sur l'idée d'une "sortie de l'euro et de l'Europe".
"Lui et moi on est pour la VIe république, et la VIe république c'est aussi l'intelligence collective", a poursuivi Benoît Hamon, s'adressant également à Europe-Ecologie-Les Verts.
"Il serait temps aussi de considérer que la bonne élection c'est pas tous les cinq ans pour les écologistes, et puis après il n'y a plus rien du tout. En gros, les européennes, on fait un bon score, et puis on disparaît", a-t-il déploré, appelant à rentrer "dans l'âge adulte de l'écologie politique".
"Je m'adresse à eux comme aux socialistes qui considèrent qu'il faut rompre avec ce social libéralisme qui les a perdus", a-t-il ajouté, plaidant pour "un projet qui aille au-delà de l'anti-Macron, soit positif et redonne aux orphelins d'une gauche conquérante matière à se mobiliser".