Européennes : « Je veux détruire l’UE avant qu’elle nous détruise », explique Florian Philippot (Les Patriotes)

Pour l’ancien vice-président du Front National (FN), qui a quitté le parti en septembre 2017, sur fond de désaccord avec Marine Le Pen, le Frexit constitue la seule issue « pour retrouver la maîtrise de notre destin ».
Alexis Graillot

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Les élections européennes, c’est dans 9 jours ! Et ce n’est pas moins de 38 listes (un record) qui s’affrontent pour élire les 81 prochains députés français, qui siègeront au Parlement européen. Pour vous aider à faire votre choix, Public Sénat se mobilise en donnant la parole aux « petites » listes.

Aujourd’hui, c’est Florian Philippot, dont la liste « Les Patriotes », et créditée de 1% d’intentions de votes dans les sondages, qui répond à nos questions sur sa vision de l’Europe. Pour l’ancien député européen (2014-2019), « notre pays est maltraité par des gens à Bruxelles, qui ne sont pas élus, et responsables devant personne ».

« Faire connaître le Frexit et l’imposer dans le débat public »

Partisan vigoureux de la sortie de la France de l’Union Européenne et des traités de libre-échange, l’ancien vice-président du Front National porte une vision « très négative » de l’Europe, qu’il accuse de « n’apporter rien de bon aux Français ». « L’UE n’a tenu aucune de ses promesses, elle détruit tout », tance-t-il, jugeant qu’il n’est « pas possible de changer » l’Europe de l’intérieur. « Je veux détruire l’UE avant qu’elle nous détruise », assure Florian Philippot.

Le président des Patriotes se veut ainsi défenseur d’« une France indépendante, une France libre, qui puisse être juste, prospère, puissante, écoutée, respectée, qui continuera de dialoguer avec les autres pays européens, mais en étant libre ». Ainsi, il souhaite « faire connaître le Frexit et l’imposer dans le débat public, pour que notre pays se libère ».

Selon lui, une sortie de l’Union Européenne entraînera « plein de mesures concrètes » : « on pourra réduire par 3 le prix de l’électricité en sortant du marché européen », « récupérer 15 milliards par an » (NDLR : différence entre le montant versé par la France à l’Union, et le montant que celle-ci reçoit), défendre la paix ». Florian Philippot ne se prive également pas d’une critique très acerbe envers la Commission européenne et l’OTAN, qu’il accuse de « nous conduire à la guerre ».

Fervent opposant aux vaccins, l’ex-député européen souhaite rappeler les « combats » que son parti a mené au moment de la crise Covid : « On a mené tous ces combats pour nos libertés, pendant le Covid, pour des personnels suspendus, pour que notre pays soit indépendant, pour la paix », avance-t-il.

Partager cet article

Pour aller plus loin

Dans la même thématique

Capture
5min

Politique

Un accord de libre-échange entre la Chine et l'Union européenne serait "extrêmement dangereux" pour cette eurodéputée

Scandale Shein, restrictions sur les terres rares, déferlement d'exportations sur le Continent : ces dernières semaines ont fourni aux européens de nombreux motifs d'inquiétude dans leur relation avec Pékin. Alors que Donald Trump a scellé un accord d'un an avec le président Xi Jin Ping, l'UE semble sur le banc de touche. Un sursaut est-il possible ? Ou bien sommes-nous condamnés à rester à la remorque de la Chine ? Débat dans "Ici l'Europe" avec les eurodéputés Sandro Gozi (Renew, France) et Estelle Ceulemans (S&D, Belgique).

Le

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le

Européennes : « Je veux détruire l’UE avant qu’elle nous détruise », explique Florian Philippot (Les Patriotes)
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le