Hier, Emmanuel Macron était à Valence, puis à Bourg-de-Péage, dans la Drôme. Pour Philippe Dominati, « si le Président renoue le dialogue, c’est qu’il l’avait rompu. » Il considère que « c’est un bon exercice » et reconnaît que « le Président est alerte, il maîtrise les dossiers. » Toutefois, après le débat, « les Français attend[ront] des actes. »
Au-delà de rencontrer les citoyens, Philippe Dominati considère qu’ « il y a un Parlement, des syndicats, des corps intermédiaires : il est temps de passer aux travaux pratiques. » Pour le sénateur, « l’écoute, c’est bien, mais les réformes, c’est mieux. » Le sénateur de Paris est préoccupé par le temps perdu : « On devait avoir un nouveau cycle de réformes, 15 mois après, on est au milieu du gué. »
Laurent Wauquiez : « Ce n’est pas un interlocuteur, il n’y a personne au bout du fil »
Pour Philippe Dominati, « la droite doit se recomposer et se restructurer. » Elle doit « retrouver des idées qui correspondent à ses convictions. » Le sénateur est dur envers Laurent Wauquiez, le patron de LR, qui s’est « enfermé dans un cénacle de dirigeants qui veulent durer. » Pour lui, « Wauquiez a des difficultés à rassembler et à convaincre. Ce n’est pas un interlocuteur, il n’y a personne au bout du fil. »
En cas d’échec de la liste Les Républicains aux élections européennes, Philippe Dominati en imputera la responsabilité à la direction. Il déclare : « Lorsqu’il y a un échec, généralement on part. Dans une entreprise, quand on parle de responsabilité toute la journée, si vous menez l’entreprise à la faillite, vous en tirez les conséquences. »
La loi Pacte, de transformation des entreprises, est actuellement au Sénat. Philippe Dominati considère qu’ « il y a de bonnes choses dans cette loi. Il y a certaines corrections techniques à faire, mais généralement, ça va dans le bon sens. »
Privatisation d’ADP : « L’État vend les bijoux de famille »
Philippe Dominati se dit « choqué » par la privatisation d’ADP. Pour lui, « ce n’est pas du libéralisme, mais céder un monopole qui rapporte des revenus importants. » Il prend l’exemple des autoroutes, où « l’État a été un mauvais actionnaire, incapable de valoriser. » Dans le cas d’ADP, « aucun client ne le souhaite, aucun syndicat ne le souhaite, même pas le Président. »
Malheureusement, sur ce sujet, « il n’y a pas d’interlocuteur. » Les sénateurs « ne discutent pas avec Bercy » et ont eu « juste une audition avec le ministre des Finances. » Philippe Dominati déplore que la privatisation ait été votée « en séance de nuit, avec 3 députés de l’Ile-de-France et de Paris. » Il appelle ainsi « les Parisiens et les Franciliens à se mobiliser. »