Les communistes invitent les représentants de la gauche à se réunir le 2 juillet à Paris en vue de la construction d'une liste aux élections européennes "la plus large possible", a indiqué lundi Pierre Laurent, secrétaire général du PCF.
"Nous sommes engagés dans la construction d'une liste la plus large possible et le chef de file des communistes sera Ian Brossat", a rappelé M. Laurent lors d'une conférence de presse à Ivry-sur-Seine. "Mais à cette heure, la construction de la liste est pour nous ouverte", a-t-il insisté.
Pierre Laurent s'exprimait devant les journalistes dans cette ville du Val-de-Marne qui accueillera le 38e congrès du PCF les 23, 24 et 25 novembre prochain. Le maire PCF d'Ivry, Philippe Bouyssou, était à ses côtés.
Ian Brossat, adjoint communiste au Logement de la maire PS de Paris Anne Hidalgo (PS), a été désigné dimanche tête de liste du PCF aux élections européennes de mai 2019, lors du conseil national du parti.
"Nous adressons aujourd’hui un appel aux femmes et aux hommes de notre pays, à la jeunesse, aux acteurs et actrices des mobilisations sociales en cours en métropole comme en outre-mer, pour construire une liste de large rassemblement, porteuse de leurs attentes, utile à leurs combats", affirme le projet de résolution de ce conseil national. "Il invite l’ensemble de celles et ceux à qui notre appel s’adresse à une réunion de travail le lundi 2 juillet à Paris pour avancer ensemble dans cette direction", ajoute le texte.
Au terme de cette démarche, le conseil national "soumettra à l'automne une proposition de liste au vote des adhérents".
M. Laurent a accusé le président Emmanuel Macron de "confisquer le débat européen à son profit". "Il organise l'enfermement de la confrontation entre lui et les listes populistes et d'extrême droite. Cette attitude a conduit à la catastrophe que nous connaissons en Italie. C'est Renzi qui a préparé cette catastrophe", a-t-il assuré, en évoquant l'ancien président du Conseil des ministres italien Matteo Renzi (février à décembre 2016). "Macron préparera la même catastrophe politique si nous le laissons monopoliser le débat", a-t-il ajouté.
"On ne s'opposera pas aux mesures protectionnistes de Trump (avec) le libre-échangisme de Macron. Il faut opposer à cela une perspective sociale de coopération dans toute l'Europe, qui tire les droits sociaux vers le haut, qui tire l'Europe vers un véritable projet social, écologique et démocratique. Nous ne voulons pas de ce débat piégé. Une liste large de la gauche sociale et politique est possible et nécessaire en France", a-t-il également affirmé.