Européennes: LREM face à des agriculteurs bourguignons inquiets pour l’environnement

Européennes: LREM face à des agriculteurs bourguignons inquiets pour l’environnement

Parfois critiqués pour la faiblesse de leurs propositions en matière d'environnement, les chefs de file LREM pour les élections...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Parfois critiqués pour la faiblesse de leurs propositions en matière d'environnement, les chefs de file LREM pour les élections européennes ont tenté vendredi de rassurer des agriculteurs bourguignons inquiets de leur avenir face aux bouleversements climatiques.

"Notre démarche, c'est d'aller vers une agriculture plus verte, mais en ne laissant personne de côté sans solution", a assuré la tête de liste Nathalie Loiseau, qui dit vouloir réconcilier agriculture et écologie.

Accompagnée de l'ancien patron du WWF Pascal Canfin (n°2 sur la liste) et de l'éleveur Jérémy Decerle (n°4), Mme Loiseau a d'abord rendu visite à des viticulteurs du village de Rully (Saône-et-Loire).

A la tête d'une exploitation familiale, le vigneron Vincent Dureuil a décrit aux candidats "une économie (de la vigne) qui se porte bien", mais à la merci des "aléas climatiques".

"Depuis 2003, les vendanges ont avancé d'environ un mois", a-t-il expliqué, s'inquiétant de débuts de saison "très secs" suivis "une pluviométrie très compliquée" en mai et juin, mais aussi de quatre années consécutives de gel : du "jamais vu".

"Aller dans le sens de l'environnement, tout le monde en a envie !", a réagi Charles Nebout, viticulteur "passé au bio par conviction". "Mais il faut des produits efficaces, du temps et des moyens pour passer en bio. Il faut des alternatives, qu'on ne nous offre pas !".

Mêmes inquiétudes l'après-midi du coté des éleveurs bovins rencontré à Charbonnat (Saône-et-Loire), qui dénoncent aussi une forme d'"agribashing", où les agriculteurs seraient responsables de toutes les atteintes faites à l'environnement.

"Pourtant, on est les premiers écologistes de la France !", a lancé l'éleveur bovin Serge Briet, chemise à carreaux et verve bien placée. "Le paysage, la bio-diversité, c'est nous qui les entretenons !"

Viticulteurs et éleveurs pointent du doigt des "incohérences européennes", écartelés entre des "normes drastiques" imposées par l'agriculture biologique et l'autorisation du glyphosate au sein de l'Union européenne.

"Il faut un soucis de cohérence, effectivement", a jugé Nathalie Loiseau, qui veut faire de "l'urgence climatique" la "priorité" du programme LREM aux européennes.

L'éleveur Jérémy Decerle, très à l'aise "parmi ses copains" dans son Charolais natal, a promis de "relever le défi de la transition écologique et agricole, face à des enjeux et risques majeurs".

"Si notre génération n'agit pas, il sera trop tard", a ajouté Mme Loiseau, promettant d'agir "mais pas contre nos agriculteurs".

Dans la même thématique

Européennes: LREM face à des agriculteurs bourguignons inquiets pour l’environnement
3min

Politique

Présidence des LR : « Bruno Retailleau est un bon candidat, il a aujourd’hui la légitimité devant les Français », estime Sophie Primas

Invitée de la matinale de Public Sénat, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas se déclare en faveur de la candidature du ministre de l’Intérieur à la présidence du parti Les Républicains. Bruno Retailleau « veut porter une espérance pour la droite », et aujourd’hui au gouvernement, il en a « la légitimité », estime-t-elle.

Le

Paris: Seance questions au gouvernement Assemblee nationale
10min

Politique

Retailleau candidat à la présidence des LR : « Il a coupé l’herbe sous le pied de Laurent Wauquiez »

Le ministre de l’Intérieur est officiellement candidat à la présidence des LR. Il peut compter sur « une très large adhésion majoritaire du groupe LR », selon le sénateur Marc-Philippe Daubresse. Mais les soutiens de Laurent Wauquiez, comme le sénateur Laurent Duplomb, l’accusent de relancer une « dramatique guerre des chefs ». L’enjeu pour Bruno Retailleau est maintenant d’obtenir un congrès au plus vite, car « les sondages, ça va, ça vient »…

Le