Le président des Républicains Laurent Wauquiez a estimé samedi qu"'Emmanuel Macron, Marine Le Pen, pour ou contre l'Europe, c'est la même alternative stérile, les deux même impasses", lors d'un Conseil national de LR au cours duquel le programme pour les Européennes a été entériné.
"D'un côté, Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan et la déconstruction de l'Europe ; l'autre approche, celle d'Emmanuel Macron, est tout autant une impasse: c'est toujours plus de l'Europe qui ne marche pas, la fuite en avant sur la voie du fédéralisme impuissant", a raillé le patron des Républicains, revigoré depuis que les études d'opinion ont mis en évidence un léger frémissement d'intentions de vote pour la liste menée par François-Xavier Bellamy.
Ce dernier, bien que mal connu du grand public, a pu mesurer sa popularité croissante, samedi, parmi les troupes du parti, lors d'un Conseil national à Lyon où il a été longuement ovationné.
Lors de ce grand raout, les cadres du parti ont notamment adopté un programme de 75 propositions pour les élections européennes, très largement dominées par les questions d'immigration, de civilisation et de lutte contre le terrorisme.
"Je pense à l'Europe, à son mode de vie, à sa civilisation. Nous voyons la Chine et les États-Unis s'affirmer ; nous voyons la montée de l'islamisme ; nous voyons les défis du climat, de la mondialisation, du digital. Et nous nous disons : est-ce que demain l'Europe pèsera encore ?" a interrogé M. Wauquiez lors de son discours de clôture, en demandant à ce que "la tradition gréco-latine, les racines judéo-chrétiennes et la pensée des Lumières" soient inscrites dans les textes communautaires.
François-Xazvier Bellamy (G), tête de liste des Républicains, le 16 mars 2018 à Lyon
AFP
Car, pour le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, "le multiculturalisme est un danger pour la civilisation européenne", laquelle doit par ailleurs selon lui "arrêter de sous-estimer la menace islamiste".
Laurent Wauquiez a encore appelé à "arrêter les migrants illégaux avant qu'ils ne rentrent en Europe", avec un "retour systématique des bateaux de passeurs sur les côtes africaines".
Distancé par la République en marche et le Rassemblement national, le parti a toutefois progressé dans plusieurs sondages. Il est crédité de 13% d'intentions de vote dans la dernière livraison d'Harris Interactive comme dans celle de l'Ifop, et 14% dans une étude Opinionway. Mieux que les 8% d'une enquête Odoxa du 21 décembre qui avait fait souffler un vent de panique dans les rangs LR.
Le gouvernement Lecornu II est parvenu à se négocier un sursis, en acceptant de suspendre la réforme des retraites jusqu’au 1er janvier 2028, ardemment réclamée par les socialistes. Une ligne rouge des Républicains, qui ont toutefois décidé de ne pas censurer. Un choix que n’aurait pas fait la sénatrice Muriel Jourda.
C’était attendu, le Conseil d’Etat a refusé de transmettre au Conseil constitutionnel la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) de Marine Le Pen. La triple candidate à l’élection présidentielle avait promis d’utiliser « toutes les voies de recours possibles » pour contester l’exécution provisoire de sa peine de 5 ans d’inéligibilité prononcée en première instance dans l’affaire des emplois fictifs d’assistants parlementaires RN. Mais elle va devoir attendre la décision de son procès en appel pour savoir si elle pourra se présenter devant les électeurs. Explications.
La motion de censure de La France Insoumise, examinée ce matin par les députés, a été rejetée. 271 voix ont été récoltées contre les 289 nécessaires. Sept élus socialistes lui ont apporté leur vote. Celle déposée par le RN a également échoué avec 144 voix pour.
Le Sénat a approuvé mercredi, dans l’urgence, le report au printemps 2026 des élections provinciales prévues en Nouvelle-Calédonie en novembre. Il s’agit de la première étape à la mise en place du fragile accord de Bougival sur l’avenir institutionnel de l’archipel.