Manon Aubry, tête de liste de la France Insoumise (LFI) aux élections européennes a longuement dénoncé vendredi soir à Nîmes l'impunité dont bénéficient les évadés fiscaux qui sont selon elle "complices du pire".
Selon Mme Aubry, une séquence sur la justice fiscale et l'évasion fiscale a été "sucrée" du laborieux débat télévisé qui a réuni jeudi soir 12 têtes de liste pour les Européennes du 26 mai.
"Il y avait un thème prévu qui était celui de la justice fiscale et de la lutte contre l'évasion fiscale et à la place il y a eu une heure sur l'immigration comme si c'était le Rassemblement national qui avait fait la liste des questions voire même des réponses à France Télé", a-t-elle déploré devant quelque 850 personnes dans la salle du stade des Costières.
"On ne cesse de poursuivre les gilets jaunes depuis des semaines, on ne cesse de les montrer du doigt", a poursuivi la jeune femme avec énergie, "mais ceux qui sont complices du pire ce sont les évadés fiscaux, c'est eux qu'on devrait poursuivre".
La liste des paradis fiscaux de l'Union européenne et de la France comportent 15 états mais "aucun paradis fiscal notoire", a-t-elle fustigé, "et aucun paradis fiscal européen pas d'Irlande, pas de Luxembourg, pas de Pays-Bas, pas de Malte, pas de Chypre...On se fout de notre gueule !", s'est-elle exclamé sous des applaudissements nourris.
Manon Aubry, tête de liste de la France Insoumise (LFI) aux élections européennes, et Jean-Luc Mélenchon, président de la France Insoumise, le 5 avril 2019 à Nîmes
AFP
Manon Aubry a appelé les électeurs à envoyer "un commando de combat au parlement européen” pour qu'il “sanctionne la politique injuste d'Emmanuel Macron”.
Après une accolade, le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon a pris sa suite en commençant par célébrer la lutte des gilets jaunes, fortement mobilisés dans le Gard et pour certains présents dans la salle. "Notre rassemblement affirme notre soutien à la mobilisation qui depuis maintenant 21 semaines est un acte d'insurrection citoyenne sans précédent dans l'histoire sociale. Vive les gilets jaunes, vive leurs mobilisations, vive leur courage...”, a déclaré M. Mélenchon sous les applaudissements.
Le leader des Insoumis a également appelé à participer au scrutin européen, s'inquiétant de l'abstention annoncée dans son camp.
Les enquêtes d'opinion continuent d'être mauvaises pour LFI, qui ne dépasse pas les 8% d'intentions de vote, loin des 19,58% de la présidentielle.
"Quand je regarde les sondages je me dis quand même c'est pas normal qu'on soit les seuls à être à ce point distanciés par rapport à notre score de la présidentielle", a-t-il souligné. "La tâche principale qui nous échoit entre maintenant et la date du 26 mai c'est d'arriver à remobiliser autour de nous et de convaincre”.
Après les annonces de François Bayrou, la gauche sénatoriale dénonce un budget « profondément inégalitaire », qui fait payer à tous les « largesses fiscales » du gouvernement à l’égard des grandes fortunes ces dernières années. Alors que le spectre de la censure plane sur le gouvernement Bayrou, les socialistes semblent miser sur la contribution de solidarité mais préviennent : si le dispositif n’est pas à la hauteur, « ça ne sera pas possible. »
Après le plan d’économies de près de 44 milliards d’euros annoncé par le premier ministre, le socle commun est à peu près satisfait au Sénat, d’autant que les propositions de la Haute assemblée ont été en partie reprises. Mais sur la question des collectivités, ça grince chez les LR.
C’est une signature « historique ». Un an après les violences insurrectionnelles en Nouvelle-Calédonie qui ont fait 14 morts, un accord a été trouvé entre les indépendantistes et les non-indépendantistes. Principale mesure : la création d’un Etat calédonien dans la Constitution française assortie d’une nationalité calédonienne. Le sénateur non-indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, Georges Naturel pointe un texte qui va « améliorer la qualité de vie des citoyens ».
C'était un moment attendu. Le Premier ministre a présenté à partir de 16 heures ses grandes orientations budgétaires. Pour tenir la trajectoire de réduction de déficit, le gouvernement prévoit finalement 43,8 milliards d’euros d’effort budgétaire. Pour ce faire, le premier ministre propose notamment une année blanche, la suppression de 2 jours fériés. Retrouvez ici l'ensemble des annonces de François Bayrou.