Européennes : Retailleau « comprend mal la démarche » de Jean-Pierre Raffarin
Bruno Retailleau, patron des sénateurs LR, s’étonne du choix de l’ancien premier ministre de soutenir la liste LREM aux européennes, « c’est-à-dire la liste que Monsieur Macron va soutenir, alors qu’il n’a jamais caché sa volonté de disloquer un peu plus la droite au moment des européennes ».

Européennes : Retailleau « comprend mal la démarche » de Jean-Pierre Raffarin

Bruno Retailleau, patron des sénateurs LR, s’étonne du choix de l’ancien premier ministre de soutenir la liste LREM aux européennes, « c’est-à-dire la liste que Monsieur Macron va soutenir, alors qu’il n’a jamais caché sa volonté de disloquer un peu plus la droite au moment des européennes ».
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Pas vraiment une surprise, l’annonce par Jean-Pierre Raffarin de son soutien à la liste LREM aux européennes n’en passe pas moins inaperçue. Le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, ne partage évidemment pas le choix de son ancien collègue sénateur de la Vienne.

Interrogé par Public Sénat ce mardi, avant sa réunion de groupe hebdomadaire, Bruno Retailleau en profite d’abord pour rappeler l’utilité du rassemblement en politique, alors que le président de LR, Laurent Wauquiez, peine à mettre en pratique cette unité, indispensable à toute conquête du pouvoir. « Le rassemblement en politique, c’est une évidence. Parce que la politique, c’est une addition et non pas des soustractions. Aujourd’hui, la France est désunie et tout ce qui peut permettre de rassembler est quelque chose de positif » souligne le sénateur LR de Vendée (voir la vidéo, images de Jordan Klein).

« En revanche, je comprends mal la démarche (de Jean-Pierre Raffarin). Commencer à renforcer la liste En marche, c’est-à-dire la liste que Monsieur Macron va soutenir, alors qu’il n’a jamais caché sa volonté de disloquer un peu plus la droite au moment des européennes, là, il y a un paradoxe » ajoute Bruno Retailleau. Alors que Jean-Pierre Raffarin imagine un « Epinay de la droite et du centre » avec plusieurs dirigeants, dont Bruno Retailleau, l’intéressé s’abstient en revanche de tout commentaire sur le sujet.

Chez les LR, les réactions alternent entre regret du choix de Jean-Pierre Raffarin, volonté de minimiser, voire de feindre l’ignorance et, à l’opposé, critique ouverte de la ligne Wauquiez. C’est le cas du sénateur de l’Hérault, Jean-Pierre Grand. « Après les européennes, il faudra réfléchir à une ligne politique claire » prévient le sénateur LR. Des réactions à lire et à voir dans notre article « Européennes : le soutien de Raffarin à LREM bouscule à nouveau les LR ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture 2
3min

Politique

Cancers : l’Union européenne n’a pas « d’excuse pour ne rien faire »

Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le