Évincé du bureau politique des LR, Philippe Dallier dénonce un « mépris insupportable »
Le conseil national des Républicains n’a pas été un modèle de rassemblement. Samedi, le sénateur Philippe Dallier et  Bruno Beschizza ont découvert qu’ils ne figuraient plus sur la liste du bureau politique. 

Évincé du bureau politique des LR, Philippe Dallier dénonce un « mépris insupportable »

Le conseil national des Républicains n’a pas été un modèle de rassemblement. Samedi, le sénateur Philippe Dallier et  Bruno Beschizza ont découvert qu’ils ne figuraient plus sur la liste du bureau politique. 
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« J’ai découvert en cinémascope sur grand écran que je ne figurais plus parmi les membres du bureau politique », révèle Philippe Dallier, invité de Territoires d’Infos mardi. Président de la fédération LR de Seine-Saint-Denis, Philippe Dallier indique que le secrétaire départemental de cette fédération, Bruno Beschizza, connaît le même sort.

 « On a vraiment touché le fond, si on n’est vraiment pas capable de nous filer un coup de fil », déplore Philippe Dallier qui dénonce « une espèce de mépris (…) absolument insupportable. » Effacé d’un trait de plume et sans explications, le sénateur a sa petite idée sur les raisons de son éviction. « Si Bruno Beschizza et moi sortons, on est remplacé par deux militants de Seine-Saint-Denis, élus également, qui ont ouvertement soutenu Laurent Wauquiez pour l’élection à la présidence » du parti, affirme-t-il. Ne pas avoir prêté allégeance à Laurent Wauquiez, « c’est ce que nous payons », pense Philippe Dallier.

« L'explication (de Laurent Wauquiez) m’a fait tomber à la renverse », s'agace Philippe Dallier.  

« Être traité comme ça, c'est insupportable », dénonce Philippe Dallier (LR)
02:21

Le sénateur confie avoir reçu un message de la part de Laurent Wauquiez, samedi, un message qui lui l'a convaincu de « publier la lettre que vous avez trouvée sur Twitter. » (Voir le tweet ci-dessous). Et de révéler une partie du contenu de ce message. Laurent Wauquiez lui aurait écrit « qu’il ne savait pas que (il) était candidat et qu’il (l’) appellerait dans l’après-midi. » Une justification bancale pour Philippe Dallier. « Quand on sait comment se passent les désignations au bureau politique et notamment quand on est membre sortant, c’est une explication qui m’a fait tomber à la renverse », explique-t-il.  

La situation de Philippe Dallier et de Bruno Beschizza fait écho au sort réservé à Valérie Pécresse, huée et sifflée par l’assemblée lors du conseil national des Républicains. « On nous dit qu’il faut rassembler la famille et on est sorti de cette manière là, sans autre forme d’explications, je trouve qu’à un moment il y en marre et il faut en tirer les conséquences », s’agace Philippe Dallier. Pour autant, le sénateur ne compte pas claquer la porte du parti. « Laurent Wauquiez doit m’appeler dans l’après-midi », précise-t-il. « Si on n’arrive pas à rassembler les gens qui ne sont pas absolument d’accord sur tout mais qui sont d’accord sur les grandes lignes, on restera dans l’opposition pour 10 ans », prévient Philippe Dallier.  

« Si on arrive pas à rassembler, on en prend pour 10 ans dans l’opposition » , prévient Philippe Dallier (LR)
01:47

Partager cet article

Dans la même thématique

MANIFESTATION BLOQUONS TOUT
9min

Politique

La taxe Zucman plébiscitée par 86 % des Français : « Il se passe un truc massif et transpartisan dans le pays »

Un sondage Ifop, commandé par le PS, montre que la taxe Zucman sur les ultrariches est soutenue jusque dans les rangs des sympathisants LR, à 89 %, et Renaissance, à 92 %. Une victoire idéologique pour la gauche, plus habituée aux défaites ces dernières années ? « Ce sondage montre que les efforts doivent être mieux répartis », selon Frédéric Dabi de l’Ifop, et reflète surtout « un malaise dans le pays ».

Le

SIPA_01215443_000022
8min

Politique

Nouveau gouvernement : Les Républicains tiraillés entre « rupture » et maintien au pouvoir

Dans l’expectative en attendant la fin des consultations de Sébastien Lecornu, Les Républicains voudraient prolonger leur bail au gouvernement et ont posé leurs conditions. Des conditions pour la plupart antinomiques avec celles des socialistes actuellement au centre de l’attention du Premier ministre. De quoi apporter de l’eau au moulin de Laurent Wauquiez qui entend toujours être l’incarnation de la « rupture » avec le pouvoir macroniste.

Le

Paris  Marine Tondelier meets French PM
3min

Politique

Rencontre à Matignon : les Écologistes menacent de « renverser Lecornu » s’il ne « renverse pas la table »

Tous les dirigeants de gauche, à l’exception de La France insoumise, qui a décliné l’invitation, se sont succédé mercredi 17 septembre dans le bureau du nouveau Premier ministre. À la sortie de Matignon, la secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier, entourée de ses deux présidents de groupe, a résumé des échanges sans réponses concrètes.

Le