Ex-président du MJS accusé d’agressions sexuelles: le PS pour des « suites judiciaires »
Le Parti socialiste a réclamé mardi soir des "suites judiciaires" après des accusations de harcèlement et d'agressions sexuelles visant un...

Ex-président du MJS accusé d’agressions sexuelles: le PS pour des « suites judiciaires »

Le Parti socialiste a réclamé mardi soir des "suites judiciaires" après des accusations de harcèlement et d'agressions sexuelles visant un...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le Parti socialiste a réclamé mardi soir des "suites judiciaires" après des accusations de harcèlement et d'agressions sexuelles visant un ancien président du Mouvement des Jeunes socialistes, Thierry Marchal-Beck.

Les "témoignages qui accusent un ancien président du MJS d’harcèlements sexuels et d’agressions sexuelles à l'encontre de jeunes femmes, militantes du mouvement de jeunesse, sont d'une extrême gravité. Ils ne sauraient rester sans suites judiciaires adéquates", a indiqué le PS dans un communiqué.

Thierry Marchal-Beck n'est plus membre du PS depuis deux ans, a-t-on indiqué à Solférino.

M. Marchal-Beck, qui n'a pu être joint par l'AFP, aurait agi de 2010 à 2014, parfois en public, et "beaucoup de cadres connaissaient son comportement", selon Libération, qui relaie dans son édition de mercredi les témoignages de huit femmes.

"Dans leur grande majorité, ces faits sont prescrits et n'ont pour l'instant pas fait l'objet d'une plainte, même si deux victimes y réfléchissent", précise le journal.

L'ancien président du Mouvement des Jeunes socialistes, Thierry Marchal-Beck, ici à droite de l'image pendant les Universités d'été du parti, à La Rochelle, le 25 août 2013
L'ancien président du Mouvement des Jeunes socialistes, Thierry Marchal-Beck, ici à droite de l'image pendant les Universités d'été du parti, à La Rochelle, le 25 août 2013
AFP/Archives

"Le Parti socialiste salue le courage dont ont fait preuve ces femmes pour dénoncer des faits qui devront désormais être qualifiés par la justice. Alors que s’affirme depuis plusieurs semaines une dynamique de libération de la parole des femmes, plus que jamais, en tant qu’organisation politique féministe, nous affirmons notre détermination à lutter inconditionnellement contre toutes les violences faites aux femmes", ajoute le parti dans son communiqué.

La secrétaire nationale du PS Rita Maalouf, en charge des droits des femmes, a indiqué à l'AFP qu'elle souhaitait la mise en place d'une cellule d'écoute au sein du parti, et "une formation obligatoire sur ces questions pour les militants, les cadres et les élus", demandant en outre qu'à l'avenir "le harcèlement soit un motif d'exclusion".

- 'Intransigeant' -

De son côté, le MJS a fait savoir qu'il entendait "amplifier" le travail déjà entrepris "pour prévenir et réprimer les comportements sexistes, quels qu’ils soient".

"Au delà des responsabilités individuelles des harceleurs, des agresseurs, et des violeurs, il nous appartient sans cesse d'interroger nos cadres collectifs et nos pratiques pour qu’aucun.e militant.e n’ait à souffrir d’aucune violence physique ou psychologique", souligne le mouvement dans un communiqué.

Libération a recueilli le témoignage anonyme de huit femmes. Le modus operandi que ces femmes décrivent est souvent le même: l'agresseur les plaque contre le mur, tente de les embrasser, glisse sa main sous leur T-shirt ou leur jupe.

Ces révélations de Libération ont suscité de vives réactions au PS.

Le Parti socialiste, assure dans son communiqué, qu'il qui "sera intransigeant dans ce combat et aux côtés de toutes les victimes."

"Comportement inqualifiable et inexcusable. Soutien total aux victimes. La justice doit passer. Que de tels faits (...) se soient passés dans une organisation (...) que j'ai présidée en 1995 me révulse au plus haut point", a tweeté le député Régis Juanico.

L'actuel président du MJS, Benjamin Lucas, s'est dit "révulsé", et s'est engagé sur Facebook à "continuer le travail entrepris (depuis) plusieurs semaines" pour "interroger et transformer nos cadres collectifs, nos pratiques, nos silences".

Partager cet article

Dans la même thématique

Ex-président du MJS accusé d’agressions sexuelles: le PS pour des « suites judiciaires »
3min

Politique

Budget : Amélie de Montchalin assume le dialogue avec le PS plutôt qu’avec le RN au nom des « valeurs gaullistes »

A 48 heures de la réunion de la commission mixte paritaire sur le projet de loi de finances, le ton est monté d’un cran entre le gouvernement et la droite sénatoriale qui refuse d’endosser la responsabilité d’un niveau de déficit, porté à 5,3 %. Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, Amélie de Montchalin indique que le gouvernement a choisi « en conscience de travailler avec le Parti socialiste ».

Le

Ex-président du MJS accusé d’agressions sexuelles: le PS pour des « suites judiciaires »
3min

Politique

Dermatose des bovins : Sébastien Lecornu appelle au soutien des vétérinaires menacés

Lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le Premier ministre Sébastien Lecornu a longuement détaillé la stratégie de l’exécutif pour lutter contre la crise de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et a appelé au soutien des vétérinaires menacés, car en charge des « dépeuplements » des bovins affectés.

Le

Ex-président du MJS accusé d’agressions sexuelles: le PS pour des « suites judiciaires »
4min

Politique

Budget 2026 : « Les choses vont être difficiles », reconnaît Sébastien Lecornu, face à des sénateurs LR en colère

Le président du groupe LR au Sénat a fait part de la colère de ses troupes lors des questions au gouvernement, après que le ministre de l’Économie a pointé du doigt la responsabilité du Sénat dans la dégradation du projet de loi de finances. Le Premier ministre a indiqué que ses ministres faciliteraient les compromis, à deux jours de la commission mixte paritaire.

Le