Le maire LR de Nice, Christian Estrosi, a critiqué dimanche d'éventuelles exclusions du parti Les Républicains de "constructifs" soutenant Emmanuel Macron en les comparant à des "bûchers" pour "éliminer untel ou untel".
Interrogé sur des courriers en vue de sanctions envoyés au député LR "constructif" Thierry Solère ou aux ministres issus de LR, M. Estrosi a déploré sur BFMTV/RMC "qu'on parle d'exclusions, de dresser des bûchers en place de Grève pour éliminer untel ou untel!".
"Chez les staliniens, on disait +le parti se renforce en s'épurant+. Moi, je pense que pour se renforcer et préparer les victoires de demain, c'est en rassemblant, pas en excluant", a lancé l'ancien président de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur.
Annonçant qu'il "ne participerai(t) pas au Bureau politique de mardi, parce qu'(il sera) en pleine préparation du 14 juillet (cérémonie en mémoire de l'attentat ndlr) et n'a pas envie de rentrer dans ces polémiques", M. Estrosi va "adresser une lettre à chaque membre du bureau politique en leur demandant de bien réfléchir à ne pas offrir aux Français cette image de tambouille politicienne qu'ils détestent".
Et, a-t-il assuré, "une grande partie des Républicains se reconnaissent dans le même canal historique que le mien, héritiers du gaullisme, dont la vision européenne du général ou de Simone Veil, ou encore du giscardisme".
Cet ancien député a ainsi noté qu'à l'Assemblée nationale, où le groupe LR historique compte 100 députés, certains "avec casques et armures, s'étaient engagés à être contre tout à tout prix, dénonçant Edouard Philippe, des +trahisons+ de Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, sur le vote de confiance 75% se sont abstenus et n'ont pas suivi les instructions des chefs de voter contre".
"Cela veut dire que cette ligne est minoritaire au sein des LR", a estimé le maire de Nice.
Celui qui avait appelé à voter pour Emmanuel Macron au second tour de l'élection présidentielle a aussi évoqué "une présomption de confiance" envers le président de la République, qui a "plutôt bien réussi que ce soit sur la scène intérieure ou internationale" jusqu'alors.
"Il faudra juger sur les faits", a plaidé cet ancien ministre de l'Industrie, souhaitant notamment "voir si, dès cet été, il va y avoir une baisse de fiscalité annoncée", en particulier pour l'investissement des entreprises.