Souvenez-vous, en mai dernier, Emmanuel Macron voulait tout simplement supprimer l’exit tax. Il l’avait annoncé dans le magazine américain Forbes.
Une taxe pour empêcher les plus riches de partir à l’étranger
Cette taxe est censée lutter contre la fuite des capitaux. Jusqu’à aujourd'hui, les plus fortunés qui partent à l’étranger doivent attendre 15 ans avant de vendre leurs actions, sinon ils payent cet exit tax de 30% sur les plus-values qu’ils réalisent à l’étranger.
Et face à la polémique après l’annonce de sa suppression, le gouvernement avait renoncé et proposé un allègement de l’exit tax. Cet allégement a été voté, vendredi 7 décembre, par le Sénat.
Avec cette mesure, les exilés fiscaux devront attendre entre 2 et 5 ans, et plus 15, pour ne pas être taxés sur les plus-values réalisées à l’étranger.
Cette mesure en plein mouvement des Gilets jaunes a indigné les sénateurs de gauche qui ont dénoncé un cadeau aux plus aisés.
« Redonner de l’attractivité à la France »
Les sénateurs de gauche ont donc déposé des amendements de suppression de cet allégement fiscal et c’est la secrétaire d’Etat au ministère de l’Economie Agnès Panier Runacher qui a essayé de défendre cet allégement de l’exit tax, un allégement censé « redonner de l’attractivité fiscale à la France ».
Pour la majorité sénatoriale, cette taxe n’a pas empêché les plus riches de partir à l’étranger et demande un suivi trop coûteux à l’administration fiscale.