Après la suppression partielle de l’ISF dans le budget 2018, Emmanuel Macron a annoncé au magazine américain Forbes une nouvelle mesure controversée : la fin de « l’exit tax ». Pour Gérald Darmanin, invité de Public Sénat, la fin de cette taxe, qui s’appliquait sur les plus-values de certains résidents au moment de leur départ de la France, est justifiée.
« Tout ce qui empêchait de produire, de faire venir des gens, de créer des entreprises, de créer de l’emploi, nous devons les supprimer ces mesures, même si elles apparaissent idéologiquement compliquées », a-t-il expliqué, avant de s'en prendre à ses prédécesseurs.
« Le risque politique serait de ne rien faire »
« Nous ne faisons pas de l’idéologie fiscale, contrairement au gouvernement précédent, nous faisons – nous l’espérons – de l’attractivité de la France le premier des avantages pour notre pays », a-t-il déclaré. Pour rappel, cette taxe avait été instituée sous Nicolas Sarkozy en 2011.
Le ministre a dénoncé l’utilité de cet impôt, qui rapportait selon lui « moins de 100 millions d’euros de recettes » chaque année à l’État, tout en freinant l’installation d’entrepreneurs en France.
L’exécutif prend-il un risque politique avec cette décision, qui pourrait renforcer un peu plus l’image de « président des riches » d’Emmanuel Macron ? « Le risque politique serait de ne rien faire. Il faut prendre des mesures courageuses », a considéré Gérald Darmanin.