Le gouvernement annoncera dimanche, à l'issue d'une réunion à Matignon, des mesures concernant les ressortissants français présents à Wuhan où se propage l'épidémie de pneumonie virale, a déclaré la ministre de la Santé Agnès Buzyn.
"Nous travaillons aujourd'hui à une possibilité de rapatriement", a dit la ministre au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. "Nous avons une réunion prévue chez notre Premier ministre en fin d'après-midi", a-t-elle ajouté, en soulignant qu'"il y aura des décisions prises dans la journée".
"Tout cela est en cours d'élaboration", a-t-elle fait valoir. "S'il y a un rapatriement des personnes qui sont actuellement en Chine nous expliqueront dans notre point presse en fin d'après-midi quelles seront les mesures qui seront prises", a précisé la ministre.
Le groupe automobile français PSA a annoncé samedi qu'il allait rapatrier ses expatriés et leurs familles vivant dans la région de Wuhan, la ville chinoise où est apparu un coronavirus à l'origine de l'épidémie.
De son côté, le ministère français des Affaires étrangères avait indiqué étudier, en lien avec les autorités chinoises, "les options éventuelles qui permettraient à nos ressortissants qui le souhaitent de quitter la ville de Wuhan".
Au cours de son point presse, la ministre évoquera également le cas des 5 personnes "en évaluation ce matin". Pour l'instant, trois cas ont été confirmés en France, sur un patient hospitalisé à Bordeaux et deux autres à Paris.
Le coronavirus, apparu en Chine, semble "très contagieux mais moins grave que ce que nous pensions au départ", a rassuré la ministre.
"Plus nous découvrons de cas et plus les Chinois communiquent sur le nombre de cas, plus nous réalisons qu'en fait la mortalité est beaucoup moins importante que ce que l'on craignait en début de semaine". "Par contre la contagiosité a l'air d'augmenter", a ajouté Agnès Buzyn.
Le bilan de l'épidémie de pneumonie virale en Chine est monté dimanche à 56 morts et près de 2.000 personnes contaminées.
"Il a deux modèles: des modèles d'épidémies virales peu contagieuses mais très mortelles c'est le Mers ou le SRAS avec de taux de mortalité de 30% et 10% pour ces deux premiers virus et au contraire des modèles d’épidémies très contagieuses et peu mortelles, comme la grippe", a explique la ministre.
"Il semblerait que nous nous rapprochions d'un modèle très contagieux mais moins grave que ce que nous pensions ou craignions au départ".