« Explosion » de la délinquance à Paris, la mairie réclame des policiers
La mairie de Paris a réclamé jeudi au gouvernement français et à l'administration "des effectifs de police" car il y a une ...

« Explosion » de la délinquance à Paris, la mairie réclame des policiers

La mairie de Paris a réclamé jeudi au gouvernement français et à l'administration "des effectifs de police" car il y a une ...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

La mairie de Paris a réclamé jeudi au gouvernement français et à l'administration "des effectifs de police" car il y a une "explosion" de la délinquance dans la capitale française depuis la crise sociale des "gilets jaunes".

"Paris a été confronté à beaucoup d'évènements, de conflits. Je pense aux +gilets jaunes+, qui a évidemment mobilisé les forces de l'ordre pour le maintien d'ordre", a déclaré la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, lors d'un colloque à la mairie.

Lancé mi-novembre, le mouvement des "gilets jaunes", né sur les réseaux sociaux, organise tous les samedis depuis cette date des manifestations dans toute la France, qui ont parfois été marquées par des violences spectaculaires. La mobilisation s'est toutefois étiolée au fil des mois.

"On comprend qu'un évènement comme celui-là ait retiré des effectifs de nos quartiers", mais "la dégradation dans un certain nombre de quartiers, nous la voyons", a-t-elle ajouté, dénonçant une "explosion" de la délinquance et citant le cas de "la Goutte d'or, Château Rouge, porte de la Chapelle", quartiers populaires situés dans le XVIIIe arrondissement 'nord de la capitale).

"Il faut remettre des effectifs de police dans nos quartiers", a insisté la maire de Paris, après la publication sur Twitter d'un courrier de son adjointe chargée de la sécurité, Colombe Brossel, à l'adresse du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.

Dans ce courrier, celle-ci dénonce que "certains samedis, les commissariats parisiens (aient) été vidés de 50% de leurs effectifs pour participer au maintien de l'ordre" lors des manifestations.

Selon un décompte de la mairie de Paris, les chiffres de la délinquance ont explosé ces derniers mois : "+68% des vols à la tire depuis le début de l'année dans le métro parisien, +71% des agressions sexuelles en novembre 2018 dans le métro parisien, +13,5% des atteintes volontaires, + 8,5% des recels, +8% des violences faites aux femmes, + 18% des violences intrafamiliales, +16% des cambriolages entre 2017 et 2018 dans 19 des 20 arrondissements parisiens, les atteintes aux biens passent de 5,8% en 2018 à 15% en 2019, +37,6% de vols à la tire et +7,4% des vols par effraction, +12,8% des affaires de trafics de stupéfiants entre 2017 et 2018".

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le

« Explosion » de la délinquance à Paris, la mairie réclame des policiers
2min

Politique

Assassinat du petit frère d’Amine Kessaci : revoir le documentaire sur le combat contre le narcotrafic du militant marseillais 

Mehdi, le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. En 2020, c’est l’assassinat de son grand frère Brahim, qui avait conduit le jeune garçon à s’engager en politique. Son parcours est le sujet du documentaire « Marseille, des larmes au combat », Anaïs Merad, à revoir sur Public Sénat.

Le

« Explosion » de la délinquance à Paris, la mairie réclame des policiers
3min

Politique

Projet de loi anti-fraudes : « C’est un objet politique qui vise essentiellement à montrer du doigt la fraude sociale »

Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.

Le