Le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, a affirmé dimanche qu'Emmanuel Macron, en assurant qu'il ne cèderait rien aux "fainéants", visait "la posture de la fainéantise" de "ceux qui n'ont pas eu le courage de faire les réformes nécessaires".
"Le président de la République a parlé de ceux qui n'ont pas eu le courage de faire les réformes nécessaires", a déclaré M. Castaner lors du "Grand-Rendez-Vous" CNews/Europe1/LesEchos, interrogé sur les propos du chef de l'Etat vendredi à Athènes, qui ont suscité de vives réactions.
"Il a parlé des trente dernières années: François Hollande, Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac ont su réformer sur certains sujets, mais n'ont jamais été assez loin parce qu'il fallait un courage, il fallait prendre un risque", a ajouté le porte-parole.
Assurant qu'il n'était pas question des hommes politiques mais de "la posture de la fainéantise" qui est de "ne pas avoir le courage politique de faire", M. Castaner a estimé que "les Français sont favorables à une transformation profonde de notre pays".
Vendredi à Athènes, quelques jours avant la journée d'action de mardi contre les ordonnances réformant le code du travail, M. Macron a déclaré qu'il "serait d'une détermination absolue et ne céderait rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes".
M. Castaner a justifié la tenue de ces propos depuis l'étranger, parce qu'Emmanuel Macron "revendique la réforme au moment où à Athènes il veut porter une réforme qui protège aussi les travailleurs, nos citoyens, de l'Europe".
Interrogé sur le risque d'une mobilisation accrue mardi, M. Castaner a répondu: "moi je crois que les Français ne sont pas totalement idiots, qu'ils ont entendu (le chef de file de la France insoumise) Jean-Luc Mélenchon faire ce raccourci de dire: +j'appelle tous les fainéants à descendre dans la rue+, mais Emmanuel Macron, comme moi à l'instant ne qualifie personne ainsi".
"Je qualifie les postures politiques, celles qui ont fait que depuis trente ans on se satisfait de ne rien faire en espérant l'élection présidentielle suivante", a poursuivi cet ancien socialiste rallié à REM.