Famille: la droite veut revenir sur les mesures du quinquennat

Famille: la droite veut revenir sur les mesures du quinquennat

Modulation des allocations familiales, loi Taubira ou congé parental partagé: les candidats de droite à la présidentielle veulent revenir sur l...
Public Sénat

Par Pascale JUILLIARD

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Modulation des allocations familiales, loi Taubira ou congé parental partagé: les candidats de droite à la présidentielle veulent revenir sur l'essentiel des mesures de politique familiale du quinquennat Hollande.

- François Fillon veut supprimer la modulation des allocations familiales en fonction des revenus, introduite en 2015.

Pour réduire l’impôt sur le revenu des familles, le candidat de la droite et du centre propose de relever "progressivement" le plafond du quotient familial à 3.000 euros, après deux baisses depuis 2012 qui l'ont ramené de 2.300 à 1.500 euros par demi-part.

S'il était élu, le contrat de responsabilité parentale, supprimé en janvier 2013, serait rétabli afin de permettre la suspension des allocations familiales en cas d’absentéisme.

La loi Taubira serait réécrite, sans revenir sur le mariage mais en interdisant l'adoption plénière aux couples homosexuels. Ils ne pourraient candidater qu'à l'adoption simple, qui n'efface pas la filiation biologique de l'enfant.

La réforme du congé parental intervenue en 2015 serait évaluée et "si cela est nécessaire", l’obligation d’une prise successive du congé parental par les deux parents pour avoir droit à la durée complète serait "assouplie".

Le député de Paris veut aussi abroger l'extension aux sites internet du délit d'entrave à l'IVG, votée récemment.

Il promet de "renforcer" l'accueil de la petite enfance, avec "un accès prioritaire aux crèches pour les familles monoparentales".

La Procréation médicalement assistée (PMA) resterait interdite aux couples de femmes et aux femmes seules, et des sanctions pénales renforcées puniraient "le recours ou la promotion" de la Gestation pour autrui (GPA)

La candidate d'extrême droite Marine Le Pen, avant le débat, le 20 mars 2017 à Aubervilliers
La candidate d'extrême droite Marine Le Pen, avant le débat, le 20 mars 2017 à Aubervilliers
POOL/AFP

- Marine Le Pen veut "mettre en œuvre une vraie politique nataliste réservée aux familles françaises", revenir sur la modulation des allocations familiales et remplacer le mariage homosexuel par une union civile.

La présidente du FN propose de rehausser "progressivement" le plafond du quotient familial, rétablir la demi-part des veuves et veufs et la défiscalisation de la majoration des pensions de retraite pour les parents de famille nombreuse. Elle veut "rétablir la libre répartition du congé parental entre les deux parents".

Elle promet de "lancer un audit complet sur les structures d’accueil des enfants", "réorganiser et améliorer les politiques d’aide sociale à l’enfance".

- Emmanuel Macron veut que la GPA reste interdite, mais que les enfants nés de GPA à l'étranger puissent voir leur filiation reconnue à l’état-civil français.

Emmanuel Macron le 22 mars 2017 à Paris
Emmanuel Macron le 22 mars 2017 à Paris
AFP

Le candidat d'En Marche! est favorable à l'ouverture de la PMA à toutes les femmes, mais souhaite attendre l’avis du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), afin d’assurer un débat "pacifié et argumenté".

Il promet de défendre le droit à l’IVG.

Il veut "soutenir l’effort massif de construction de places de crèche" et pour empêcher les passe-droits, obliger les communes à publier en ligne leurs critères d’attribution de places.

Il propose de créer un congé de maternité unique garanti pour toutes les femmes quel que soit leur statut, aligné sur le régime le plus avantageux.

Pour encourager les mères de famille à travailler, il créerait une option d’individualisation de l’impôt sur le revenu.

Benoît Hamon le 22 mars 2017 à Paris
Benoît Hamon le 22 mars 2017 à Paris
AFP

- Benoît Hamon prévoit un versement des allocations familiales dès le premier enfant, et l'allongement du congé paternité à six semaines, dont 11 jours obligatoires.

Le candidat socialiste veut 250.000 nouvelles places d'accueil de jeunes enfants en cinq ans, avec des horaires adaptés aux horaires décalés.

Il promet d'augmenter le nombre de centres de planification familiale et de structures pratiquant l'IVG, d'ouvrir la PMA à toutes les femmes, et de créer un statut du beau-parent.

Jean-Luc Mélenchon le 22 mars 2017 à Cergy-Pontoise
Jean-Luc Mélenchon le 22 mars 2017 à Cergy-Pontoise
AFP

- Jean-Luc Mélenchon veut verser les allocations familiales dès le premier enfant, des congés parentaux identiques pour hommes et femmes, créer 500.000 places de crèche et modes de garde adaptés en cinq ans.

Le candidat de La France insoumise propose de remplacer le quotient familial par un crédit d'impôt forfaitaire de 1.000 euros par enfant. Il veut ouvrir le droit à la PMA à toutes les femmes.

Il promet le remboursement intégral de tous les moyens de contraception et l'ouverture d’un centre IVG dans chaque hôpital.

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