Ce matin, Farida Amrani s’est rendue à la préfecture pour demander à recompter les bulletins. Jointe par téléphone, elle fait savoir : « Ce matin, nous voulions recompter les bulletins en préfecture. Il y a des anomalies dans 4 bureaux dans lesquels nous n’avions pas d’assesseurs. Il y a des grosses différences alors que ce sont des bureaux qui ne sont pas favorables au Parti socialiste. »
Dans la mairie d’Évry, les bulletins ont bien été recomptés, mais la France Insoumise dit avoir été exclue de l’opération. « Nous sommes en train réunir toutes les informations avec nos avocats pour pouvoir déposer un recours. Nous voulons faire ça très rapidement. »
« Personne ne peut contester ma victoire »
Manuel Valls est venu ce matin à l’Assemblée Nationale. Beaucoup de journalistes étaient présents à son arrivée et celui-ci est apparu très agacé face aux questions posées. « Est-ce que vous vous rendez compte du spectacle que vous offrez les uns et les autres ? »
Au sujet du recours envisagé par son adversaire il a répondu : « Personne ne peut contester mon élection. Il y a eu une élection hier, elle est étroite mais en même temps nette. Pour ceux qui la contestent, il existe une possibilité de faire un recours et le conseil constitutionnel décidera si ce recours est valable. »
Sur sa venue au lendemain de l’élection, il a répété : « J’ai été élu hier et il n’y a pas matière à contestation. »
Manuel Valls : "Personne ne peut contester mon élection"
Imbroglio autour de la loi
Farida Amrani conteste la destruction des bulletins de votes. L’article R68 du code électoral précise que les bulletins autres que (les blancs et nuls) sont détruits en présence des électeurs. Néanmoins en cas de contestation, le site vie publique précise « qu’en prévision d’une éventuelle contestation et d’un contentieux devant le juge de l’élection, les bulletins ne sont pas immédiatement détruits. » Malgré les contestations hier, les bulletins ont été immédiatement détruits.
Si le conseil constitutionnel accepte le recours de la candidate de la France Insoumise, celui-ci n’aura toutefois pas d’effet suspensif. Manuel Valls restera donc député tant que le Conseil Constitutionnel ne rend pas de décision et aucun délai ne lui est imposé.