Faure: « Nous vivons en ce moment la fin de l’illusion Macron »
Le président du groupe PS à l'Assemblée, Olivier Faure, a estimé jeudi que la France vivait "en ce moment la fin de l'illusion...

Faure: « Nous vivons en ce moment la fin de l’illusion Macron »

Le président du groupe PS à l'Assemblée, Olivier Faure, a estimé jeudi que la France vivait "en ce moment la fin de l'illusion...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le président du groupe PS à l'Assemblée, Olivier Faure, a estimé jeudi que la France vivait "en ce moment la fin de l'illusion Macron", chacun s'apercevant que le président de la République "est un président de droite comme les autres".

"Pourquoi nous vivons en ce moment la fin de l'illusion Macron ? (...) Parce que les retraités ont reçu le mois dernier l'ensemble de leurs revenus amputés de la CSG, parce que les fonctionnaires voient leur salaire baisser, parce que les salariés voient très bien que ce qui leur a été promis, c'est pour la Saint-Glinglin, alors que les sacrifices, c'est pour le quotidien", a-t-il dit, invité de l'émission Questions d'info (LCP/AFP/Le Point).

"Chacun comprend bien qu'on a à nouveau de la croissance, des marges de manoeuvre, mais qui ont été intégralement utilisées pour les plus riches", a poursuivi le député de Seine-et-Marne, pointant le coût de l'abaissement de la fiscalité du capital, "25 à 30 milliards d'euros sur cinq ans".

"Ces 30 milliards, ils auraient pu être utilisés pour les Ehpad, pour les prisons, pour les services publics (...) La politique de ce gouvernement, elle est marquée par le sceau de l'injustice et c'est un choix assumé parce que, en réalité, Emmanuel Macron est un président de droite comme les autres", a-t-il ajouté.

"C'est malheureusement ce que l'on observe, même s'il y a eu une illusion pendant la présidentielle, pour des femmes, des hommes de gauche, qui ont cru qu'il serait un social-démocrate. Mais ça n'est pas le cas (...) Aujourd'hui, on a la démonstration quotidienne que la politique qu'il conduit est la politique qu'aurait pu conduire François Fillon, qu'aurait pu conduire Alain Juppé. On va le voir sur la question du statut ou de la fonction publique ou des cheminots. En fait, il est bloqué sur 1995, c'est le retour à Alain Juppé droit dans ses bottes", a-t-il insisté.

Voyant dans la suppression de 120.000 postes de fonctionnaires une "obsession idéologique" guère différente de celle qui avait inspiré la réduction générale des politiques publiques de Nicolas Sarkozy, M. Faure a aussi estimé que le gouvernement avait sur la question des cheminots une "approche thatchérienne".

"On voit bien quelle est l'inspiration de tout ça. La dérégulation. La fragilisation du statut. La fermeture des lignes non rentables alors que le service public a précisément pour vocation d'être aux endroits où il y a des besoins pas forcément de la rentabilité", a-t-il fustigé.

"L'objectif d'Emmanuel Macron n'est pas de venir corriger la mondialisation (...) c'est d'adapter notre modèle au modèle anglo-saxon", selon lui.

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture
5min

Politique

Un accord de libre-échange entre la Chine et l'Union européenne serait "extrêmement dangereux" pour cette eurodéputée

Scandale Shein, restrictions sur les terres rares, déferlement d'exportations sur le Continent : ces dernières semaines ont fourni aux européens de nombreux motifs d'inquiétude dans leur relation avec Pékin. Alors que Donald Trump a scellé un accord d'un an avec le président Xi Jin Ping, l'UE semble sur le banc de touche. Un sursaut est-il possible ? Ou bien sommes-nous condamnés à rester à la remorque de la Chine ? Débat dans "Ici l'Europe" avec les eurodéputés Sandro Gozi (Renew, France) et Estelle Ceulemans (S&D, Belgique).

Le

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le

Faure: « Nous vivons en ce moment la fin de l’illusion Macron »
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le