En déplacement au Salon de l’élevage à Cournon d’Auvergne (Puy-de-Dôme), Michel Barnier a annoncé une aide de 75 millions d’euros pour les éleveurs de brebis victimes de la fièvre catarrhale ovine et des prêts garantis par l’Etat pour les exploitations en difficulté. Des mesures bienvenues pour les agriculteurs qui ne calment pas pour autant leur colère.
Fekl (PS): le pari de “séduction” de Macron envers Trump “n’a pas fait bouger les grands sujets”
Par Public Sénat
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"Le pari initial" d'Emmanuel Macron de "charme" et de "séduction" envers Donald Trump "n'a pas fait bouger d'un iota les grands sujets", a déploré mercredi l'ancien ministre socialiste Matthias Fekl.
"Le pari initial du président Macron qui était de dire on déploie un maximum de charme, un maximum de séduction pour le président américain en le recevant le 14 juillet sur les Champs-Elysées (...) et ensuite en allant en visite d'Etat, pour l'instant, n'a pas fait bouger d'un iota les grands sujets", a regretté l'ancien ministre de l'Intérieur sur RFI.
"Sur l'Iran, nous assistons purement et simplement semble-t-il à un alignement de la diplomatie française sur les demandes américaines. Ce qui est très grave", a-t-il affirmé, alors que le chef de l'Etat est actuellement en visite à Washington.
Emmanuel Macron et Donald Trump ont appelé mardi à un nouvel accord pour contenir les ambitions de l'Iran, peu après que le président américain a qualifié le texte actuel sur le nucléaire de "désastre".
"Nous n'avons pas les mêmes positions de départ sur ce point", a reconnu le chef de l'Etat. Dimanche il avait répété qu'il n'y avait pas "de plan B" pour empêcher l'Iran de fabriquer la bombe.
Défendant un "accord fondamental pour la paix", M. Fekl, chargé des questions internationales au PS, a plaidé pour "une initiative européenne forte", jugeant que "l'accord iranien pourrait perdurer, y compris en cas de retrait des Etats-Unis, si l'Union européenne était crédible sur la scène internationale."
Mardi soir sur franceinfo, l'ancien candidat à la présidentielle Benoît Hamon avait lui aussi estimé que la "méthode diplomatique" d'Emmanuel Macron était "aujourd'hui en question".
"Il y avait dans les milieux français, l'espoir que la gentillesse d'Emmanuel Macron, la manière dont il jouait la proximité avec Donald Trump, l'emporterait. Il semblerait que cette tradition issue de Versailles n'a pas eu beaucoup de succès", a-t-il critiqué.
Emmanuel Macron "est obligé de s'aligner sur la position des États-Unis qui dénoncent l'accord" iranien, a déploré M. Hamon, jugeant qu'il fallait "s'inquiéter de la faible résistance qu'aura opposée Emmanuel Macron à cette stratégie de la force qui vise à démolir méthodiquement tout ce qui faisait accord jusqu'ici".