Féminicides : « Des drames auraient pu être évités si les procédures prévues par la loi avaient été respectées »

Féminicides : « Des drames auraient pu être évités si les procédures prévues par la loi avaient été respectées »

Lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, la présidente centriste de la délégation aux droits des femmes, Annick Billon a interpellé le gouvernement sur son bilan en matière de lutte contre les féminicides.
Simon Barbarit

Par Public Sénat

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En cette journée internationale des droits des femmes, la sénatrice centriste Annick Billon a rappelé un chiffre. « Depuis le 1er janvier, 26 femmes ont été tuées par leurs conjoints ou ex-conjoints ». « Pourtant, le président de la République a déclaré l’égalité entre les femmes et les hommes grande cause nationale en 2017. Pourtant, un Grenelle contre les violences conjugales s’est tenu en 2019. Pourtant, le budget consacré à l’égalité a sensiblement progressé. Pourtant, le Parlement a adopté pas moins de quatre textes de loi », a souligné la présidente de la délégation aux droits des femmes du Sénat, lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat.

La sénatrice ajoute : « Des drames auraient pu être évités si les procédures prévues par la loi avaient été respectées ».

En ce sens, Annick Billon a indiqué regretter le manque d’ambition du calendrier du « pack nouveau départ », un dispositif annoncé par Élisabeth Borne comprenant notamment une aide de retour à l’emploi, un accompagnement psychologique, une aide pour la garde d’enfant, un hébergement d’urgence et si besoin et une aide financière.

« Un premier test de trois mois doit être mené dans le Val d’Oise avant d’être étendu dans quatre autres territoires dont seulement un rural et un Ultramarin. La généralisation du pack n’est attendue qu’en 2025 ou 2026 […] Pourquoi ne pas accélérer le déploiement du pack ? Pourquoi risquer la vie d’au moins 300 femmes ? », a interrogé Annick Billon.

Pour lui répondre la ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Isabelle Rome a d’abord rappelé « l’intérêt de ce nouveau dispositif ». Il « pourra être déclenché par tout signalement », par exemple p un travailleur social, un médecin, une association… qui pourra saisir un référent unique à la caisse d’allocations familiales ».

La ministre a confirmé que la phase d’expérimentation qui démarrera en septembre allait durer un an. « Il ne faut pas fabriquer d’usine à gaz. Mais permettre de répondre le mieux possible aux besoins des victimes. C’est pour ça qu’il faut un peu de temps », justifie-t-elle.

 

 

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