Féminicides: « Nous ne faisons pas assez, et surtout pas assez vite », selon Belloubet
La ministre de la Justice a estimé dimanche que l'Etat ne faisait "pas assez, et surtout pas assez vite" face au phénomène des...

Féminicides: « Nous ne faisons pas assez, et surtout pas assez vite », selon Belloubet

La ministre de la Justice a estimé dimanche que l'Etat ne faisait "pas assez, et surtout pas assez vite" face au phénomène des...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

La ministre de la Justice a estimé dimanche que l'Etat ne faisait "pas assez, et surtout pas assez vite" face au phénomène des féminicides, et a annoncé une mission d'inspection pour revenir sur les éventuelles défaillances dans les dossiers classés.

"Nous disposons d'outils, de moyens, mais la chaîne se grippe à certains moments", a reconnu Nicole Belloubet sur BFMTV, pointant du doigt la "question de l'effectivité".

"L'Etat n'est pas là à ne rien faire, mais, nous ne faisons pas assez, et surtout pas assez vite", a-t-elle admis.

Interrogée sur le cas particulier d'une femme assassinée en janvier, malgré de multiples signalements à la police et la justice, la garde des Sceaux a reconnu un "dysfonctionnement" et a évoqué le déploiement de "nouveaux outils", notamment les "bracelets anti-rapprochement".

"J'ai demandé une mission d'inspection pour qu'on puisse faire un retour d'analyse sur des dossiers qui sont classés des années 2015, 2016, 2017 pour voir là où nous aurions dû mieux faire", a-t-elle ajouté.

Samedi, 2.000 personnes selon les organisateurs, 1.200 d'après la préfecture de police, se sont rassemblées à Paris pour réclamer des mesures immédiates contre les féminicides, 74 depuis le 1er janvier selon un collectif.

Dans un message publié sur Facebook tard samedi soir, le président Emmanuel Macron a lui-même égrené les prénoms d'une cinquantaine de victimes, avant de reconnaître: "Mesdames, la République n'a pas su vous protéger".

Si l'on prend en compte les couples officiels comme les non-officiels (de l'époux à la relation épisodique), 130 femmes sont mortes en 2017 en France, tuées par leur conjoint ou ex, contre 123 en 2016, selon les dernières données de la délégation aux victimes du ministère de l'Intérieur. Le nombre de féminicides a été compris entre 122 (en 2015) et 157 (2010) ces dernières années.

Partager cet article

Dans la même thématique

Féminicides: « Nous ne faisons pas assez, et surtout pas assez vite », selon Belloubet
4min

Politique

Dans une ambiance tendue, le Sénat rétablit le gel des pensions et des prestations sociales en l’assouplissant

Comme annoncé, le Sénat a rétabli en séance publique le gel des pensions et des prestations sociales prévue dans la version initiale du projet de loi de la Sécurité sociale, avant d’être supprimée à l’Assemblée nationale, au grand dam de la gauche. Les sénateurs ont, toutefois, assoupli ce gel en préservant bénéficiaires de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) et les pensions de retraite inférieures à 1 400 euros brut.

Le

2min

Politique

Violences sexuelles : Aurore Bergé souhaite imposer un casier judiciaire vierge pour les professionnels au contact d’enfants

Porté par la ministre déléguée chargée de l’Egalité femmes-hommes, un projet de loi-cadre sur les violences faites aux femmes et aux enfants a été remis hier à Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu. Parmi les 53 mesures, Aurore Bergé prône un casier judiciaire vierge pour tout professionnel travaillant avec des mineurs, et met l’accent sur un meilleur encadrement du dépôt de plaintes.

Le