En moins de 24h est née « l’affaire Ferrand ». Un coup dur pour Emmanuel Macron et son gouvernement alors que le chantier sur la moralisation de la vie publique vient d’être lancé, sous la houlette du ministre de la Justice, François Bayrou.
Dans son numéro paru ce mardi, le Canard enchaîné révèle que le ministre de la Cohésion des territoires est à l’origine d’un montage immobilier, un « arrangement familial » à but lucratif selon le journal. Un montage légal, mais de nature à faire douter de sa probité. D’autant qu’il ne s’agit pas de la seule révélation de l’hebdomadaire dévoile que le ministre a employé son fils comme collaborateur parlementaire en 2014. Si Richard Ferrand se dit victime d’une « dénonciation calomnieuse » s’agissant de la première révélation, il a confié sur France Info que « si c’était à refaire il ne le referait pas » concernant l’embauche de son fils.
« Il est dans la même position que Fillon : légalement il a raison mais éthiquement c’est discutable », commente Philippe Dominati. Pour le sénateur LR, il revient désormais « au Président et au Premier ministre de prendre leurs responsabilités ». Ce n’est pas un problème de légalité mais plus un problème de moralité », insiste-t-il.
Pour l’instant, l’exécutif n’envisage pas une démission du ministre. « Il ne saurait en être question », a déclaré Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement. De son côté, Benjamin Griveaux, porte-parole de La République en marche, a assuré sur France Info que le montage immobilier « était connu de tous ». Et d’ajouter : « Il n'y a pas d'argent public qui est en jeu (…) Je comprends que dans la période que nous venons de vivre, où les affaires ont été multipliées, ça provoque un trouble. »
Il faut « remettre à jour la structure antiterroriste »
Lundi, la ville de Manchester a été la cible d’une attaque terroriste revendiquée par l’État islamique. À l’issue du concert d’une jeune chanteuse américaine, un kamikaze s’est fait exploser, faisant 22 morts et des dizaines de blessés. En réaction, Philippe Dominati appelle le Président français à « remettre à jour la structure antiterroriste » de manière à pouvoir faire face au mieux à la menace d’attentat. « Ce qui est nécessaire c’est une restructuration de nos services de renseignement », a-t-il ajouté. Il regrette que « rien n’ait été fait » en ce sens lorsque Bernard Cazeneuve était ministre de l’Intérieur, puis Premier ministre : « Le système était exactement le même qu’avant la vague d’attentats qui a frappé la France. »