Ferrand, « exfiltré » du gouvernement, a été « installé » président de groupe par Macron (Vigier)
L'UDI Philippe Vigier, ancien chef de file des députés centristes, a jugé mardi sur LCP que Richard Ferrand avait été "exfiltré"...

Ferrand, « exfiltré » du gouvernement, a été « installé » président de groupe par Macron (Vigier)

L'UDI Philippe Vigier, ancien chef de file des députés centristes, a jugé mardi sur LCP que Richard Ferrand avait été "exfiltré"...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

L'UDI Philippe Vigier, ancien chef de file des députés centristes, a jugé mardi sur LCP que Richard Ferrand avait été "exfiltré" du gouvernement pour cause d'enquête préliminaire et "installé" comme président du groupe REM à l'Assemblée par "acte d'autorité" d'Emmanuel Macron.

Considérant que le ministre de la Cohésion des territoires, réélu dimanche député du Finistère, "Richard Ferrand a été exfiltré du gouvernement", et que "pour lui, cela devenait intenable", M. Vigier a rappelé qu'il avait eu "des mots très durs (contre François Fillon ndlr) pendant la campagne présidentielle lorsqu'il y avait le climat des affaires".

"On ne dit pas qu'on est plus blanc que blanc quand soi-même ont est rattrapé par la patrouille", a glissé cet élu UDI d'Eure-et-Loir.

Alors que le président de la République a demandé à M. Ferrand, cheville ouvrière d'En Marche, de présider le groupe REM, M. Vigier a observé qu'"il n'est même pas élu, il est installé comme ça. C'est un acte d'autorité du président de la République".

M. Ferrand, "il lui appartiendra de tenir le groupe En marche (308 députés), et je lui souhaite beaucoup de chance et beaucoup de courage", a glissé cet ancien président de groupe. Il a souhaité aussi un ministre pour le remplacer sur un sujet "très important" vu les "votes extrêmes, pour LFI ou le FN, dans des territoires de cette ruralité qui souffre".

Si M. Ferrand était mis en examen, pourrait-il rester à ce poste à l'Assemblée? "Ce gouvernement et le président de la République ont expliqué que la modernisation de la vie politique et la transparence étaient au coeur de leur projet (...) Je vois mal comment on pourrait se réfugier derrière l'immunité parlementaire, ou alors cela veut dire qu'on a pris les Français pour des idiots pendant de longues semaines", selon lui.

Prié de dire si le ministre de la Justice François Bayrou et celle des Affaires européennes Marielle de Sarnez pouvaient, eux, rester au gouvernement vu l'enquête sur des soupçons d'emplois fictifs présumés au MoDem, M. Vigier s'est borné à répondre: "J'imagine que s'il y avait quelque chose, ils en tireraient eux-mêmes les conclusions".

Dans la même thématique

Ferrand, « exfiltré » du gouvernement, a été « installé » président de groupe par Macron (Vigier)
3min

Politique

« Les politiques parlent des migrants comme si c’étaient tous des sauvages » s’insurge Louis Chedid

C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.

Le

Ferrand, « exfiltré » du gouvernement, a été « installé » président de groupe par Macron (Vigier)
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Ferrand, « exfiltré » du gouvernement, a été « installé » président de groupe par Macron (Vigier)
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le